(Delkhir) Se perdre dans les steppes - PV Naransetseg

12/12/2023

Plonger dans la cheminée d'un volcan ? Cela devait être incroyable. Narantsetseg avait entendu parler qu'avant, ces énormes montagnes crachaient du feu. C'était probablement très impressionnant mais de là à aller à l'intérieur ! Puis Monsieur Eventide lui proposa d'aller pêcher un poisson. La jeune femme acquiesça rapidement, les yeux brillants de détermination. Elle ne pouvait pas louper quoi que ce soit, à dos de griffon, elle voulait voir ça de ses propres yeux et ressentir les effets d'elle même.

"On ira marcher sur la berge après ! Allons pêcher ce poisson !" Répondit elle enjouée.

Elle regretta presque l'instant d'après, lorsqu'elle failli décoller à cause de la vitesse d'Alizée. Elle s'accrocha bien comme elle put, sentant le vent frais lui fouetter le visage. Plus ils s'approchaient de l'eau, plus la vitesse accélérait. Et ensuite vint l'eau. Le griffon avait plongé les pattes pour attraper un poisson et Narantsetseg et son compagnon de selle avaient été éclaboussés par la manœuvre. Puis ils remontèrent avec grâce, Alizée avec un poisson dans le bec. Narantsetseg était trempée mais aussi ravie. Toutes ces sensations lui avaient un peu retourné l'estomac mais qu'est ce que c'était amusant !

Ils atterrirent peu après proche du village qu'ils avaient vu au bord du lac et Narantsetseg descendit d'Alizée, non sans manquer de perdre l'équilibre. Ce village, elle l'avait vu, enfant. Il lui paraissait bien plus grand, avant, ou alors peut être était-ce juste elle qui avait grandi. Elle attrapa le poisson de la gueule d'Alizée avant de lui faire une douce caresse.

"Merci pour ce vol, Alizée, je ne l'oublierai jamais." Elle se retourna vers Monsieur Eventide et le remercia à son tour. "Je ne sais pas comment vous remercier encore, mais je suis ravie d'être là aujourd'hui."

Ils rejoignirent Alexander et le doyen du village qui prenaient du thé ensemble. Narantsetseg salua respectueusement le vieil homme avant de lui tendre le poisson. Ici, chacun offrait ce qu'il avait aux autres, des services, des vivres ou du matériel. Offrir de la nourriture était de coutume, et même si ce village vivait de la pêche, il la remercia grandement. Elle échangea quelques mots avec lui avant de rejoindre les deux hommes.

"Cette journée est juste incroyable ! J'ai tellement envie d'en voir plus, je ne comprends pas comment je suis arrivée jusque là, mais je vous en serais éternellement reconnaissante !"

06/01/2024

L’offre d’Alexander Galloway de lui faire visiter Isvall, géographiquement proche de Delkhir plut à Escanor. Il n’en faut pas plus que ça pour qu’il se déclare partant pile juste après sa visite du bloc.

« Je vous prends au mot ! Nous en reparlerons lorsque nous serons au sol ! »

Sur ce, le griffonnier et sa monture descend en douceur vers les berges tandis que Escanor intime à Alizée de montrer l’art de la pêche des griffons. L’acquiescement lui suffit comme approbation de la manœuvre. Le New Cresthillois, habitué de ces vitesses élevées, s’assure que la jeune Delkhirienne ne décolle pas de la selle. Un accident est si vite arrivé !

Être éclaboussé par la pénétration dans l’eau des serres de Alizée ne gêne nullement le champion. Ils auront l’occasion de se sécher sur la berge. Une fois posé sur la berge et descendu, Alizée fière de sa proie se laisse convaincre de céder le poisson à la delkhirienne. Même s’il est là pour la rassurer, c’est assez impressionnant. Un gage de la confiance qu’elle est capable d’obtenir d’un griffon.

« C’est toujours un plaisir de mettre des étoiles dans les yeux d’une future griffonière. »

Il décide de donner la permission à Alizée de chasser par elle-même histoire de se régaler du deuxième poisson. Le New Cresthillois ne s’inquiète pas trop qu’elle parte loin. Rejoignant Alex qui socialise avec la population locale, la jeune femme s’extasie sur sa journée.

« Elle n’est pas finie cette journée. »

Comme une promesse.

« Les vents t’ont été favorables tout simplement. Nous avons vus que tu aimes les griffons et nous te partageons l’amour que nous avons pour nos griffons. L’amour pour les voyages qu’ils nous offrent. »

21/01/2023

Le vent avait fait s'égarer des mèches rebelles dans les tresses de Narantsetseg. Elle avait les joues rosies par froid et les bourrasques mais ses yeux pétillaient. Si timide et réservée au moment de leur rencontre, elle s'illuminait à présent. Elle évoqua à Alexander une fleur sauvage, tout juste éclose.

"Elle ne fait que commencer," approuva-t-il le griffonnier.

Il sourit en écoutant les paroles de la jeune femme. L'émotion vibrait dans sa voix, c'était adorable. Alors qu'ils partageaient le thé avec les gens du village et que Narantsetseg faisait la traduction et les explications, il observait. Sylphide était parti après Alizée, Alexander ne s'en inquiétait pas, bien au contraire. Il était content que son partenaire puisse se faire une nouvelle camarade. Son griffon était terriblement sociable. Telle monture, tel maître si l'on pouvait dire.

Après le thé, ils purent admirer le travail des locaux. Les prises qu'ils ramenaient des lacs étaient impressionnantes. Le poisson était fumé pour le conserver. Cela rappela son propre bloc à Alexander. Les comparaisons avec Isvall s'envolèrent à l'instant où il tomba sur les pains que faisaient cuire les villageois. La croûte était décorée de feuilles et de pleins de petits détails, une oeuvre d'art comestible. Il s'empressa d'interroger Narantsetseg sur le sujet. Pourquoi des pains comme cela ? était-ce une tradition ? Une offrande ? Un passe-temps ?

Plus loin, on dressait les fondations d'une nouvelle habitation. Alexander délaissa son manteau pour aller prêter main forte aux ouvriers.

"Vous venez m'aider ?" demanda-t-il à ses deux compagnons.

Dans cette petite enclave au milieu des lacs, la langue n'était plus une barrière. Les mots devenaient l'effort. Les gestes parlaient bien plus que de longues phrases. Cette matinée avait la couleur d'une palissade de bois enfin levée. Elle avait la chaleur des accolades et des rires. Elle était le souffle court et le front humide après l'effort physique. Elle était la fierté d'un instant partagé. Elle avait la saveur d'un pain tressé qu'Alexander partagea plus tard avec ses deux compagnons sur les berges.

"à présent que nous sommes au sol, dois-je prévoir de vous emmener à Isvall, Monsieur Eventide ?" demanda-t-il avec une pointe de malice.

L'avantage de son métier était que toutes les routes étaient la sienne. Quand il n'avait rien de prévu, il pouvait s'envoler où il le voulait. Une étape à Isvall lui convenait tout à fait. Il avait des pions à y placer, des actions à y faire suivant les conseils de son mentor. Retrouver son bloc à la venue de l'hiver le réjouissait.

Il se tourna vers Narantsetseg, son oeil captant chaque détail de son visage, s'attardant sur l'étincelle de ses yeux à elle. Elle était si ravie. Une idée germa dans son esprit, comme la plume d'un griffon se posant sur l'eau, créant de douces ridules à sa surface. Il la contempla un instant. Pouvait-il ? était-ce raisonnable ? Sa main se referma sur cette plume de pensée. Il verrait ce soir, quand ils auraient un moment.

Sylphide débarqua à cet instant, le poil et le plumage détrempés d'avoir joué avec l'eau. Ses pattes avant firent basculer Alexander en arrière. Le jeune homme éclata de rire et chahuta avec son griffon avant de se reprendre. Sylphide réclama qu'on lui gratouille la tête et son maître s'y attela.

"Quelle est notre prochaine destination ?" interrogea-t-il ses compagnons. "Les montagnes ?"

12/12/2023

La journée commençait de façon formidable et entendre ces encouragements de ces deux hommes fit frémir Narantsetseg d'excitation. Et voir les deux griffons jouer ensemble dans le vent lui fit fondre le cœur. Alors qu'ils se promenaient dans le village, M. Galloway lui demanda pourquoi le pain était aussi décoré.

"Parce que c'est joli tout simplement." lui répondit-elle en souriant. "C'est plus appétissant et ça donne envie."

Cet homme semblait émerveillé par tout ce qu'il croisait, posant des questions sur tout ce qu'il voyait, cela amusait la petite palefrenière. Il voulait voir tout et participer à tout. Cela lui faisait penser à un griffonneau sortit d'un œuf. De l'autre côté, Monsieur Eventide était différent, marchant fièrement, discutant volontiers avec les autres, lui, était un griffon qui pavanait devant les autres, montrant sa puissance et ses grandes ailes, cherchant à jouer avec les autres. La course lui allait bien, il ressemblait plutôt pas mal à Alizée après tout.

Ils aidèrent à monter une maison puis se posèrent pour dévorer ensemble le morceau de pain que Monsieur Galloway avaient ramené. Narantsetseg avait acheté du poisson fumé pour en faire goûter aux deux hommes. La matinée était passée rapidement, presque trop. La jeune palefrenière voulait que cette journée ne s'arrête jamais.

"Isvall est aussi froid que l'on dit ?" osa-t-elle demander. "Je n'en ai entendu parler que par les livres, mais est ce que c'était tout le temps couvert de neige ? Les paysages de Delkhir changent lorsque la neige tombe, mais être sans cesse sous la neige, ce doit être spectaculaire."

Tant de chose à voir dans une si courte vie. Elle et son griffon iraient partout où le vent les emportera. Voyageant de blocs en blocs, visitant chaque recoin. Ca sera merveilleux.

Sylphide vint interrompre ses pensées, chahutant avec son maitre et lui réclamant des caresses. Alizée les rejoignit aussitôt, trempée elle aussi. Narantsetseg ria doucement en voyant les deux hommes avec leurs compagnons. C'était une scène adorable. Elle se releva quand on lui demanda où ils iraient. Elle réfléchit un instant avant de répondre. La petite palefrenière prenait son rôle très au sérieux, il fallait leur montrer les paysages les plus beaux de la région.

"On peut aller voir les montagnes, si vous voulez. En parlant de neige, il y en a toujours à leur sommet, c'est un peu plus loin mais les paysages valent le détour !"

Grimper sur un griffon était toujours aussi impressionnant. Mais elle ne se fit pas prier pour rejoindre Monsieur Galloway sur le dos de Sylphide. Alizée avait supporté deux voyageurs durant la matinée, il ne fallait pas qu'elle s'épuise trop, surtout que le trajet allait être long. Et ils s'envolèrent tous les cinq dans le ciel immense dans ce doux début d'après-midi.

06/01/2024

Constatant que son griffon s’amuse bien avec celui de son compatriote des Cinq Cités au nom alryonais, le New Cresthillois est rassuré. Il peut découvrir en toute sérénité les spécialités culinaire de ce modeste village perdu au milieu de la région des Six Lacs en compagnie de ses compagnons. Après ce bon repas, il apporte son aide à la construction d’une habitation traditionnelle.

Le labeur est une formidable manière d’apprendre à connaître les habitants d’un bloc. Le champion alryonais s’en réjouit. C’est dans les menus détails de la vie courante que l’on ressent les différences culturelles. La matinée passe jusqu’à qu’ils prennent une pause bien méritée.

« À vrai dire… Oui, Monsieur Galloway. »

« Je n’y ai mis pied que pour les courses de griffons qu’ils y organisent. Jamais pour un durée plus longue. Je ne saurais te dire à quel point il peut y faire froid. Et pour combien de temps. Monsieur Galloway saura te le dire mieux que moi. En tout cas, le temps est bien moins clément que mon bloc. »

Leur guide parle à présent de la neige. Une caractéristique très bien connue d’Isvall. Le champion relève qu’elle parle beaucoup des livres. À quel point ces ouvrages circulent dans Delkhir ? Il se le demande bien.

« Vous en avez beaucoup des livres ? »

« Parfait ! Allons voir la neige ! »

21/01/2023

La franchise de Monsieur Eventide plut particulièrement à Alexander. L'homme voulait voyager ? Cela lui convenait parfaitement. Un grand sourire éclaira le visage du mercenaire.

"Et bien, si vous n'avez rien de prévu en repartant de Dehkhir, vous êtes mon invité," offrit-il.

Son attention se retrouva accaparée par les questions de Narantsetseg. Il l'imaginait sans peine à dévorer tous les livres qu'elle pouvait trouver pour satisfaire sa curiosité. Pour ces grands yeux sombres, il aurait été capable de forcer l'ouverture de toutes les bibliothèques du monde.

"Dire qu'Isvall est tout le temps sous la neige est un peu excessif," répondit-il. "L'été, la neige fond et les prés se recouvrent de fleurs jaunes et blanches."

De minuscules étoiles de couleurs sur l'herbe rase des pâturages. Après tant de temps endormie, la nature se réveillait et bourdonnait d'activité. Une activité dont les locaux se réjouissaient tant pour leur bétail que pour le miel que l'on tirait des ruchers. Miel qui donnait les seuls bonbons qu'Alexander appréciait.

"Cela dit, à cette période de l'année, la neige commence d'ores et déjà à tomber et recouvre tout. Les forêts de sapins apparaissent presque noires sur le blanc du paysage. Le soir tombe très vite et l'on entend les loups hurler dans le lointain."

Alexander aimait tendrement son bloc natal. Il en était fier. Quand il voyait les moeurs alryonnaises, il était fier d'être Isvallien. Parfois, il se demandait si ses projets valaient le coup. Cela avait-il seulement un intérêt de régner sur une terre pour laquelle on n'éprouvait au mieux pas grand chose ou au pire du ressentiment ? Si une ombre passa dans son regard, elle disparut immédiatement à l'évocation des montagnes.

Reposés et prêts à repartir en exploration, ils contrôlèrent le harnachement des griffons et se remirent en selle. Narantsetseg monta cette fois avec Alexander, afin de ne pas trop fatiguer Alizée. Ils décollèrent en douceur. Le premier vol de la jeune palefrenière s'était bien passé et Alexander avait vu qu'elle était particulièrement à l'aise mais cela ne voulait pas dire qu'il fallait être imprudents.

Ils retrouvèrent le ciel, l'air froid et piquant. Sylphide poussa une trille satisfaite en rattrapant Alizée. Les deux griffons semblaient bien s'entendre. Ils suivirent les instructions de Narantsetseg, survolant la steppe qui doucement se mua en collines puis en monts. De jolis reliefs déchiquetés qui effleuraient le ciel. L'opale des lacs laissa place à la dentelle de roches. Des aigles géants décrivaient de larges cercles dans le ciel, se laissant porter par les courants ascendants.

"Comment se comportent-ils vis à vis des griffons ?" Demanda Alexander à Narantsetseg. "Devons-nous les éviter ?"

Les rapaces poursuivaient leur vol majestueux, tournoyant sans jamais se gêner. Leur regard perçant se posa sur eux mais ils ne dévièrent pas de leur trajectoire. Dans les falaises et au creux des failles, l'on pouvait trouver leurs aires. Les seigneurs du ciel siégeaient ici. Alexander se sentait à la fois captiver par leur lent ballet et intimidé devant tant de beauté.

12/12/2023

Narantsetseg acquiesça à la demande de Monsieur Eventide.

"Des livres, oui, j'essaie de m'instruire au plus possible, tant que je ne peux pas voyager. Mais je pense que vivre et voir les paysages vaut au moins mille livres."

Monsieur Galloway répondit à sa question, tempérant un peu les propos qu'elle connaissait de ce bloc. Elle aurait bien aimé voir de ses propres yeux. Peut-être qu'un jour, lorsqu'elle aurait son propre griffon, elle pourrait rendre visite à cet homme qui l'accompagnait et son griffon ? Il ne faudrait pas qu'elle oublie d'aller voir Monsieur Eventide et Alizée sur New Cresthill non plus. Déjà deux directions se traçaient sur sa future route.

Le vol reprit et la jeune palefrenière se détendit un peu plus. Elle commençait à s'habituer au souffle du vent qui s'engouffrait dans ses cheveux et ses vêtements, la fraîcheur sur son visage et la sensation de vertige lorsqu'elle regardait tout en bas. Le ciel passait d'un total inconnu à une connaissance qu'elle voulait découvrir.

Le paysage se transformait petit à petit, la steppe se changea en montagnes coiffées d'un beau manteau blanc. Narantsetseg observa les aigles géants qui volaient en cercle plus haut et plus loin. Ils étaient majestueux et elle était ravie de pouvoir les voir d'aussi près. Elle réfléchit un instant avant de répondre à la question de Monsieur Galloway.

"Il faut les laisser tranquille. Ils ne seront pas agressifs tant que nous ne rentrerons pas dans leur zone de vol. Je ne pense pas qu'il y ait souvent d'attaques mais il vaut mieux prévenir que guérir."

Sylphide fit un détour pour esquiver et Alizée le suivit tranquillement. Narantsetseg n'avait jamais vu de confrontations entre griffon et aigle géant mais elle ne pouvait ne pas s'inquiéter alors qu'ils étaient au plus proche d'eux. Son souffle fut coupé quand elle croisa le regard d'un de ces oiseaux majestueux, mais le vol continua sans encombre. Le paysage sous eux était désormais blanc immaculé alors que les cinq individus survolaient les montagnes, slalomant entre les pics enneigés.

06/01/2024

Il n'a rien de prévu, à part de découvrir le matériel pour griffon utilisé par les Delkhiriens et leurs modes de vie. Il confirme à son compatriote qui semble bien connaître Isvall qu'il ira là-bas après Delkhir.

"Je n'ai pas d'autres projets que de visiter Delkhir. Je peux faire un crochet par Isvall ; c'est d'ailleurs sur le trajet de retour vers New Cresthill."

Pendant que la jeune femme s'étend sur ses tentatives de s'instruire et sa pensée sur les voyages, il ne peut qu'agréer avec l'idée. Rien n'est mieux que de contempler de ses propres yeux ce qui est décrit et gravé dans les livres. Le champion n'a jamais eu le souhait de poursuivre des études. Il s'est formé très tôt avec les palefreniers et griffonniers d'une écurie à l'art de prendre soin des griffons.

C'est intéressant d'entendre cette description des beaux jours sur Isvall. Elle semble plus accueillante, chaleureuse. Presque. Jusqu'à que le hurlement des loups soient mentionnés. Il a entendu parler des créatures d'Isvall qui ne sont pas à prendre à la légère. Il frissonne.

"On raconte que les loups ne sont pas les seules créatures sur Isvall. Il y en a d'autres bien plus dangereuses qu'elles. J'ai du mal à imaginer ce qui pourrait être plus dangereux qu'un griffon en colère. Vous n'avez aucune envie de subir leur colère."

Après avoir repris place en selle, Alizée lui fait découvrir le paysage de montagne emmitouflé dans un manteau blanc. La scène est tout aussi majestueuse que les aigles géants qui dominent les sommets. Ces créatures sont énormes. Il n'a aucun mal à imaginer ce que leur serre peut infliger à un griffon. Heureusement, Monsieur Galloway s'informe auprès de leur guide sur leur comportement avec les griffons. Il préfère éviter la confrontation avec un aigle géant.

Curieux de la texture de la neige, il décide d'ordonner à Alizée de se poser sur un pic qui ne semble pas faire partie du territoire des aigles géants. Escanor marche quelque pas dans la neige avant d'y plonger dedans pour y faire un ange. Tant pis s'il attrape froid par la suite avec ses bêtises !

"Hahaha !"

21/01/2023

Alexander prit note. Isvall serait donc leur prochaine destination. L'occasion de faire plus ample connaissance avec le champion de courses New Cresthillois. L'homme lui plaisait particulièrement et le jeune homme était curieux d'en savoir plus sur lui.

La remarque de monsieur Eventide sur les créatures peuplant Isvall lui avait tiré un léger rire. Certes, il n'y avait pas que les loups dont il fallait se méfier.

"Oh, prenez garde aux pattes des ours, elles savent bien malmener un griffon, croyez moi," avait-il répondu avec un rire léger.

En vol, il dirigea Sylphide pour ne pas déranger les aigles. Narantsetseg avait raison, il valait mieux ne pas prendre de risque. Observer les Seigneurs des Airs d'aussi près était déjà une chance incroyable. Alizée perdit de l'altitude pour se poser dans la neige. La vision du champion de courses faisant un ange dans la neige tira un sourire à Alexander. Sylphide se laissa perdre de l'altitude et rejoignit la griffonne. Il agita ses ailes et dansa un peu sur la neige en attendant que ses cavaliers descendent. Alexander connaissait parfaitement son compagnon, aussi par prudence, lui retira-t-il sa selle. Bien lui en prit car dès qu'il fut libre, le jeune griffon partit au galop pour se jeter dans une congère et s'y rouler allègrement.

Alexander posa la selle sur un rocher proche. Il faudrait quelques ajustements dessus mais c'était du bon matériel. Il sentait déjà la différence lors de ce vol. Cette selle serait parfaite pour les longs trajets qu'ils pouvaient avoir à faire.

L'air était froid et piquant. L'odeur fraîche de la neige emplissait l'espace. Les pas faisaient crisser la poudreuse et Sylphide faisait voler des gerbes de neige tout autour de lui. Les flocons détenaient une magie secrète qui rajeunissait les gens, leur faisant oublier un instant les convenances, les libérant des règles de la bonne société pour leurs esprits s'envoler dans un rire. La neige crissa doucement entre les mains du jeune homme tandis qu'il la rassemblait avec précaution en une boule. Lorsqu'il la lança, quelques flocons se dispersèrent, la changeant en comète blanche avant qu'elle ne s'écrase dans le dos de la jeune palefrenière.

12/12/2023

Des loups, des ours. Isvall semblait être un endroit dangereux, mais Narantsetseg ne reculerait devant rien pour découvrir ce vaste monde. Elle écoutait leur discussion alors qu'ils survolaient les montagnes enneigées de Delkhir. Le vent était devenu plus frais alors qu'il montait et la jeune palefrenière était contente d'avoir des vêtements assez chauds. Ses joues prirent une couleur rose alors qu'ils montaient de plus en plus haut.

Et ils s'arrêtèrent sur un pic enneigé, un peu plus plat que les autres. Le champion fut le premier à descendre et à plonger dans la neige. Narantsetseg ne comprit pas de suite ce qu'il faisait et dut se rapprocher pour le voir faire un ange dans la neige. Elle ria en comprenant puis en voyant les griffons se rouler dans les congères et jouer ensemble. Elle était ravie de voir qu'ils s'entendaient aussi bien tout les deux.

Et alors qu'elle était en train de se dire que Monsieur Galloway avait disparu, elle sentit quelque chose s'écraser dans son dos. Elle se retourna rapidement pour le trouver en position de lancer. Est ce qu'il venait de lui lancer une boule de neige ? Elle hésita un moment. Que dirait son patron quand il saura qu'elle a fait une bataille de neige avec des clients alors qu'elle était censée soigner leurs partenaires ? Mais bon, ce n'était pas elle qui avait démarré. Et puis, elle était censée les guider. Et les fidéliser, et que pourrait-elle faire de plus pour les rendre fidèles que de s'amuser avec eux ? De toute façon, elle commençait à connaitre ces deux hommes et se doutait qu'ils ne diraient rien.

Un peu hésitante, elle se pencha pour amasser de la neige et la modeler en une boule. Elle se savait plutôt douée pour viser. Elle la lança et la balle blanche s'écrasa contre l'épaule de Monsieur Galloway. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Là-haut, au milieu des montagnes, entourée par deux griffons et ces deux messieurs qu'elle ne connaissait que depuis une journée -mais qui étaient particulièrement amicaux avec elle- elle se sentait terriblement bien.

06/01/2024

S'amusant à faire un ange dans la neige, Escanor apprécie le moment. Le ciel qui se déploie sous ses yeux. Ses membres dispersent vivement la couche de neige, aplanissant la surface sur laquelle il est toujours couché. Un ange dans la neige se forme avec une rapidité suspecte.

Ses compagnons, humains comme griffons, ne sont pas en reste. Sylphide et Alizée s'éclaboussent mutuellement, s'ébrouent pour chasser la neige tombée sur leurs corps de quadrupèdes ailés. L'homme au charme boucanier déclenche les hostilités en confectionnant la première boule de neige. Il cible la jeune guide qui riposte pour ne pas laisser ce méfait enfantin rester impuni.

Escanor, le champion, se redresse, les yeux brillants de compétivité. Voilà un jeu qui lui a déclaré sa flamme ! Par Aëlia, quel jeu formidable ! Fabriquer des boules de neige de ses propres mains pour les lancer ensuite sur ses congénères humains. Il s'empare de la neige qu'il vient d'entasser avec ses mouvements frénétiques et d'abonne à la même activité que l'isvallien et la delkhirienne. Sitôt fini sa munition de neige, il cible le blond au charme boucanier.

Il n'y a décidément rien de mieux qu'une bataille de boules de neige au sommet d'un pic pour forger une douce camaraderie teintée d'une compétivité amicale ! Qui sera le meilleur tireur de boules de neige ? Faites vos jeux !

21/01/2023

Une silhouette surprise qui se retourne, l'hésitation dans un regard bien vite remplacée par une étincelle de malice. Le choc sur son épaule, à peine une pichenette qui explose en gerbe de neige. Un instant de complice poésie entre deux enfants. Le sourire d'Alexander s'élargit quand il vit que Narantsetseg répondait à son appel au jeu. Il récolta une nouvelle boule de neige et lui envoya en retour.

Un choc plus fort sur son côté. Nouvelle envolée de neige. Le champion de course de jetait dans la mêlée et quelle mêlée ! Le jeu changea se muant en véritable bataille. Les souffles étaient courts, chargés de vapeur, la neige volait, claquant sur les manteaux ou se perdant dans les congères en une explosion de blanc sur le blanc.

Alexander dérapa à côté de la petite palefrenière. Monsieur Eventide était un bien redoutable adversaire. En une minute, il s'était fait un mur de boule de neige et tenait sa position, les détrempant malgré leurs assauts répétés.

"Je te propose une alliance," offrit-il.

Deux contre un, ce n'était peut-être pas joli mais il fallait faire quelque chose. Il reforma une boule de neige dans ses mains et en fit rapidement quelques autres, se planquant derrière une congère pour esquiver les projectiles du new cresthillois.

12/12/2023

Narantsetseg ne comprit pas vraiment ce qu'il venait de se passer. En quelques minutes, une bataille bien féroce avait pris place entre trois camps. Et l'un d'entre eux était une véritable menace. Des boules de neiges volaient dans le ciel et s'écrasaient comme des météorites. La palefrenière comprit pourquoi Monsieur Eventide était un coureur. Son esprit compétitif venait de s'éveiller à l'instant même où les premiers assauts avaient commencé et il semblait déterminé à les vaincre. Si Narantsetseg semblait s'en sortir mieux que Monsieur Galloway qui était couvert de neige, elle n'en était pas moins épargnée.

Celui-ci d'ailleurs glissa vers elle et lui proposa une alliance. Peut être qu'à deux ils auraient une chance de survivre ? Elle acquiesça vivement avant de se prendre une nouvelle boule dans l'épaule.

"Il est bien trop fort." répondit-elle le souffle court, mais un grand sourire aux lèvres. "C'est une terrible bataille que vous avez lancé, j'ai bien peur qu'on ne s'en sorte pas vivants !"

Et elle se remit à préparer des boules de neige. Désormais, il n'y avait plus qu'un seul camp à abattre. Un seul camp qui l'attaquait. Mais un terrible camp quand même. Essoufflée, trempée, mais tellement ravie, elle donna tout ce qu'elle put pour vaincre leur adversaire qui esquivait la plupart de leurs assauts mais touchait presqu'à chaque fois.

06/01/2024

La réponse d'Escanor au jeu de Alex et de Nana est puissante. Ses lancers profitent de la force de bras habitué à maîtriser des griffons de mauvais poil. Il a même pris le temps de renforcer le mur de fortune avec la neige dégagée de son ange de neige. Le champion encaisse quelques boules de neiges anecdotiques pendant que le champ de bataille est encore divisé en trois camps. Les autres projectiles retombent dans les congères à proximité de sa position fortifiée.

L'impuissance des deux camps à se défendre face à l'arrivée d'une formidable puissance de feu les amène à faire alliance, front commun. Le New Cresthillois habitué à la compétition, aux alliances temporaires dans le monde de sport n'abandonne pas. Malgré l'essoufflement, le caractère détrempé de ses vêtements, Escanor trouve encore l'énergie de chanter une chanson en confectionnant un énième projectile.

À première vue, elle semble innocente, le genre de chansons populaires qui peut être entendus dans les rues. En réalité, lorsqu'on connaît bien le contexte de composition de la chanson et le gouvernement alryonais, un auditeur comprend que c'est un chant à charge contre la monarchie alryonaise. Un acte de sédition new cresthillois dans une terre étrangère.

La bataille commence lentement à changer de cours à présent que les deux anciens ennemis se sont alliés. Escanor commence à encaisser davantage de boules de neige grâce à la force de frappe ajoutée de quatre bras. L'esprit de compétition d'Escanor n'est pas abattu, au contraire, il brille davantage pour continuer à insuffler de l'énergie pour qu'il conserve encore une marge de supériorité.

Rien ne lui dit que toute cette énergie redoublée, déployée pour faire face à deux adversaires pourrait bientôt, très humainement, s'épuiser. Il lâche encore des traits bien ajustés sous un feu nourri de projectiles qui égalise presque son rythme de touches.

"Bon sang ! Par Aëlia, j'ai réveillé des griffons endormis !"

21/01/2023

Alexander gratifia Narantsetseg d'un clin d'oeil.

"Je crois que j'ai créé un monstre," s'excusa-t-il.

Et leur alliance fut. Face au champion, ils firent front commun. L'un préparant la neige pour l'autre et réciproquement. De l'autre côté du mur de congère, un chant s'élevait. Cela tira un sourire à Alexander alors qu'il reconnaissait l'air. Loin de l'impressionner, le fredonnement sourd du champion lui donna un regain d'énergie. Il accéléra la cadence, en dépit de son souffle court, changeant de stratégie pour viser le new cresthillois alors qu'il tirait, quitte à se prendre la neige, il l'emporterait dans sa chute.

Un ronronnement monta de la poitrine du griffon d'Isvall, chant de guerre qu'il entonnait à son tour pour répondre à celui du champion.

"Vindum, vindum ; vef Darraðar, þanns ungr konungr átti fyrri; framm skulum gangaok í folk vaða, þars vinir órir vápnum skipta "

Spoiler:

12/12/2023

Narantsetseg hocha la tête à la réflexion de Monsieur Galloway. Un terrible monstre en effet, une compétition rude s'installa entre eux. Désormais à quatre bras contre deux ils avaient une chance de gagner. Un chant énergique se fit entendre de l'autre côté du champ de bataille. D'où tenait il toute cette énergie ? Il devait clairement être un grand sportif. Puis un deuxième chant qui venait de son côté cette fois-ci. En tout cas, une réelle compétition s'était installée entre eux.

Elle profita de ce moment d'allégresse chez les deux hommes pour rassembler le plus de boules possibles qu'elle serra contre elle, courant vers l'ennemi et en lui lançant tout ce qu'elle avait en provisions une fois le mur de neige passé. C'était une action suicidaire très possiblement, mais elle était essoufflée, n'en pouvait plus et devait tenter le tout pour le tout. Faire face à l'ennemi et l'affronter.

La jeune palefrenière jeta un regard en arrière et fit signe à Monsieur Galloway que la voie était libre alors qu'elle détruisait le mur de neige de l'ennemi en se prenant les projectiles de Monsieur Eventide.

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée