Vivre à Terreciel

Pour faciliter la lecture du sujet, voici un index des différents thèmes abordés par post :
-Vie en société
-Sciences et Techniques
-Coutumes

Chaque Cité est différente, mais voilà quelques points qu’il vaut la peine de noter.

Vivre sur un bloc : quelques généralités

Pour circuler d’un bloc à un autre, plusieurs options sont possibles. On peut utiliser des passerelles pour passer d’un bloc-capitale à un bloc périphérique proche, ou, pour les blocs périphériques proches, on utilise des petits bateaux à voile utilisant l’énergie solaire, l’aller-retour coûtant une pièce de cuivre, ce qui est très accessible.  Pour aller d’une des Cinq Cités à une autre, on utilise des grandes caravelles. Ce ne sont pas des modèles de confort, mais là aussi,  le prix est assez abordable. En conséquence, plusieurs quais sont présents autour des blocs. Bien évidemment, les plus riches ont bien souvent leur propre caravelle, au niveau de confort bien plus élevé.

Depuis la Dislocation et les pertes humaines qu’elle a engendré, plusieurs mesures ont été mises en place afin d’éviter les accidents. Dans un premier temps, des barrières ont été mises en place autour des Blocs-Capitales à certains endroits particulièrement dangereux, dans le cas où il n’y avait pas de barrière naturelle (comme des montagnes) ou des murs d’enceinte. Les passerelles ont été équipées de rambardes pour éviter que l’on ne bascule. Enfin, des patrouilles à griffon et pégases circulent autour des blocs.  

Et les migrations ?


Peut-on déménager de sa cité d’origine? Oui, absolument, mais il est en général plus  simple de  s’intégrer si l’on bouge d’une des Cinq Cités à une autre plutôt que de  quitter cette entité - ou, si l’on vient par exemple de Delkhir, de vouloir rejoindre une des Cinq. Il existe néanmoins des exceptions : un marchand de tissus précieux de  Jhareel sera plutôt bien accueilli, où qu’il aille..

Il est également possible de jouer des personnages provenant de nations ayant officiellement disparu lors de la Dislocation, et dont les ancêtres se trouvaient par exemple à Alryon au moment de la catastrophe.

De façon générale, les descendants d'une même culture ont tendance à se rassembler dans les mêmes quartiers. On parle ainsi du quartier ryoshimais d'Alryon. Certaines nations comme Tolenca ont aussi des comptoirs dans plusieurs colonies des cinq - plus ou moins tolérés.

Economie

Une des premières mesures mises en place pendant la constitution des Cinq Cités a été la création d’une monnaie unique, la Couronne, frappée  de cinq étoiles.  Voici une simple table de conversion :
       
5 pièces de bronze pour 1 d’argent
4 pièces d'argent pour une pièce d'Or
donc 20 bronze pour une pièce d'or.
           
Le bronze sert pour les petits achats comme un trajet en barque volante ou l’achat de pain.
L’argent sert plutôt pour les armes de bonne qualité.
L’or est pour les achats plus importants comme un griffon, un carrosse, etc.

En dehors des Cinq, chaque Cité possède sa propre monnaie, mais de nombreux ateliers de change existent.

Le commerce est une part importante de l’économie des Cinq Cités. Chaque jour, au moins une dizaine de caravelles de fret circule entre chaque bloc. Les marchandises peuvent être diverses : bois, nourriture, soie, parchemin et plus important, eau. L’importation de produits d’autres cités est également taxée, ce qui est source de frictions pour Tolenca, Delkhir et Nova Terra qui peuvent parfois avoir besoin de produits extérieurs..

Des impôts annuels sont prélevés chaque année pour le fonctionnement des Cinq Cités. Les plus aisés sont vivement encouragés à donner plus...ce qui fait rager certaines franges de la noblesse, notamment Alryonaise.

Constitution société :

La société de Terreciel est divisée en trois couches.
La noblesse constitue la classe supérieure de la société, et ce sont eux qui disposent de plus de privilèges. En conséquence, on leur doit le plus grand respect - et beaucoup de nobles en profitent pour obtenir ce qu’ils veulent. Et ils veulent toujours plus…surtout plus d’influence auprès du souverain de leur Cité, en réalité, et nombreux sont ceux qui rêvent que leur progéniture épouse le souverain en titre.
Ce sont en général des riches oisifs qui passent leur temps à participer à des fêtes plus ou moins débridées (ou des genre de salons littéraires), mais certains originaux s’orientent vers la science.

Le clergé désigne l’ensemble des personnes ayant décidé de dédier leur vie à la religion. Ils ont décidé de renoncer au monde et vivent en autarcie dans des temples, sur des blocs périphériques éloignés de leur Bloc-Capitale. A Ryoshima et Jhareel, un prêtre assiste toujours le dirigeant en place et lui prodigue ses conseils et sa sagesse ; en tant que tels, ils sont en  général extrêmement respectés.  Ils pratiquent la méditation et reçoivent des formations dans l’art de la médecine. Cependant, ils accueillent volontiers les voyageurs pour la nuit.

Le groupe des roturiers est le groupe le plus varié sociologiquement : il désigne toute personne n’appartenant ni à la noblesse ni au clergé.  On y trouve aussi bien le simple paysan que le très riche bourgeois en passant par les artisans et marchands, et en tant que tels, leurs conditions de vie peuvent être très différentes d’une personne à une autre. Ils peuvent vivre aussi bien sur les blocs-capitales qu’en périphérie.

Ils peuvent exercer toutes sortes de métiers, dont on trouvera la liste ici.  

Enfin, au-dessus de tous ces groupes, on trouve les Dirigeants qui gouvernent les Cités. Ils peuvent toujours appartenir à la noblesse (Alryon, Ryoshima, Jhareel, Isvall, Delkhir) ou non (Tolenca). Kymara est une exception notable, son conseil regroupe des gens de toutes les classes sociales pour pouvoir avoir les intérêts de tous à cœur.

Armée

Les Cinq Cités sont dotées d’une armée “commune”. Crée à la suite d’un conflit entre Tolenca et Kymara, elle vise la défense de l’organisation. En règle générale, sa simple mention suffit à calmer le jeu. Une troupe plus ou moins conséquente est placée dans chaque Bloc-Capitale.
Cependant, chacune des Cinq a une petite troupe qui lui est propre, par exemple pour assurer la sécurité du dirigeant en place…et l’ordre dans les colonies. Une troupe de patrouille à dos de griffons ou de pégases assure aussi la sécurité extérieure de chaque cité ; il ne faudrait pas qu’un habitant bascule dans le vide par erreur !


Parlons communication !

Chaque Cité parle son propre langage. Cependant, compte tenu de l’importance de l’expansion d’Alryon pré-Dislocation qui a conduit à une large diffusion de sa langue, on a commencé à utiliser l’alryonais comme langue diplomatique. Cette habitude a été conservée.

Questions d’éducation  !
Chaque bloc des Cinq Cités (et leurs colonies) un tant soit peu important  en terme de population dispose d’une école pour apprendre au moins les bases de la lecture, du calcul et de l’histoire de la nation d’origine aux enfants des classes populaires. Cependant, certains professeurs un peu trop zélés, notamment dans les colonies, se laissent parfois aller à une forme de propagande.
Les enfants placés dans les temples sont éduqués par les moines, et les enfants des nobles ont des précepteurs particuliers.
Ce modèle d’éducation pour les classes populaires a été adopté par bon nombre de Cités en dehors des Cinq.
Les personnes souhaitant aller au delà d'une éducation de base (jusqu'à l'âge de quinze ans environ) peuvent ensuite rejoindre une des académies de leur cité. Dans les Cinq Cités, il est possible de passer une année d'étude dans une autre cité que celle d'où l'on vient.

Science et techniques
Le niveau de technologie correspond grosso modo à celui des 17è-18ème siècles européens, à quelques exceptions près .Niveau armes, on reste encore au mousquet ;  les  robes Alryonaises disposent toutes d’un corset. Plusieurs scientifiques se sont associés  pour une sorte d’encyclopédie du monde connu.
L'exception est l’invention des Caravelles en l’an 5 après la Dislocation, qui permettent de se déplacer dans les airs d’un bloc à un autre. Leur inventeur Amir Rahman  planchait depuis longtemps sur le sujet, cherchant d’abord à tirer profit de l’existence des deux soleils et de l’incroyable énergie qu’ils apportent. Ayant survécu à la Dislocation, il a continué ses recherches et a finalement réussi à mettre au point ces fameuses voiles, dont les secrets de confection ont finalement été dévoilés. Chaque nation a sa propre forme de bateau, mais la technologie reste la même.
Suivant l'invention des Caravelles et de leurs voiles solaires, plusieurs inventeurs ont mis au point des objets du quotidien captant aussi cette énergie solaire, comme des petites lampes.

Comment les caravelles font pour voler ?
C'est très simple Jamy !
Pourquoi les Caravelles volent ? De la même façon que les blocs : grâce à un minerai spécial qui, une fois en contact avec la chaleur, a des propriétés anti-gravitationnelles.
Cette chaleur provient de l’énergie accumulée par les voiles solaires, faites d'un tissu mêlé de métal captant très bien la chaleur des deux soleils, qui est transmise à ces cristaux ayant des propriétés phosphorescentes  et qui sont bien cachés dans le bateau : plus le minerai brille, plus le bateau est “chargé”. D’autres cristaux gardent de la lumière et permettent de naviguer de nuit et de garder les bateaux en l'air.

Ce minerai spécifique réagissant à la chaleur est miné sur certains blocs et assez rare donc cela soulève de forts enjeux géopolitiques. Il faut néanmoins faire assez attention car si un bloc ne contient plus assez de minerai, il peut chuter. C’est pour cela qu’on ne mine pas les Blocs-Capitales. C'est un marché assez contrôlé pour éviter les abus. (Et les blocs qui tombent dans le vide.)

La question de l’eau
C’est une des plus grandes préoccupations depuis la Dislocation. Difficile de vivre sans eau, après tout ! Les blocs plus avantagés font commerce de leurs réserves aux blocs plus arides. Des nombreux réservoirs d’eau de pluie sont également mis en place.

Faune et flore
La faune et la flore ressemblent beaucoup à celles de notre monde, dans l’ensemble ; beaucoup d’espèces, notamment maritimes, ont disparu à la suite de la Dislocation. Quelques plantes et animaux ont évolué. Néanmoins, certaines espèces sont vraiment typiques de ce monde, comme les Griffons et les Pégases, respectivement typiques d’Alryon et Kymara, ou encore les aigles géants de Delkhir. Les deux premiers sont aujourdh’ui des alliés, et des montures de choix pour des distances raisonnables.
Un Bestiaire et un Herbier seront ultérieurement mis en place. Les contributions des joueurs seront appréciées !

Vêtements :
Chaque Cité produit ses propres étoffes - il est important, en conséquent, de se référer à l’inspiration pour chaque Cité. Cependant, les tissus les plus précieux (donc chers) et recherchés viennent de Jhareel et de Ryoshima. Chacun s’habille en fonction de son budget. Cependant que l’on ne s’y trompe pas, l’habit ne fait pas le moine. Ce n’est pas parce qu’on s’amuse à porter une tenue d’une classe supérieure à la sienne (pour mieux “s’intégrer” à une fête, par exemple) que l’on peut faire illusion bien longtemps. Il y a toute une éducation et des manières qui font que la classe sociale d’origine est évidente.

Pour des soucis de simplicité, nous accepterons des avatars avec des vêtements plus “modernes” tant qu’ils restent simples et sans inscription. Attention néanmoins à ne pas tomber dans le futuriste.

Parlons religion :

Le panthéon se constitue de trois dieux principaux. C’est un héritage de l’ancienne planète qui a implosé - à ceci près que le culte du dieu des océans a été logiquement abandonné dans sa forme officielle, étant donné que les mers et océans n’existent plus. Restent Danaé la déesse de la fécondité et des moissons, Babel le dieu de la connaissance, et Aelia la déesse des airs, ainsi que quelques petits dieux locaux.
Ce n’est pas une religion vraiment organisée avec des messes régulières auxquelles   il faut assister. En revanche, certaines fêtes rythment bien l’année.
Le clergé réside dans des monastères isolés, assez coupés du monde. Le but est de vivre au maximum en autarcie, même si les donations des fidèles sont toujours extrêmement appréciées. Leur activité principale sont l’étude, la méditation et l’apprentissage de l’art de la guérison. C’est une voie difficile, qui demande beaucoup de force mentale et de discipline. Les activités des monastères diffèrent selon le dieu auquel il est rattaché. Pour le culte de Babel, l’accent est mis sur les études théoriques et le recopiage de manuscrits pour la bibliothèque d’Alexandria. Le culte de Danaé s’intéresse davantage à l’agronomie, les moissons, et la façon d’optimiser les récoltes. Ce sont encore des cultes “liés au monde”, il est possible de voir des acolytes ou moines sur les différents blocs. Les membres du culte d’Aelia, au contraire, sont réellement cloîtrés du monde qui prient et méditent toute la journée, par exemple pour les courants aériens favorables pour les navigateurs.

Les monastères ont beau être des lieux d’étude, ils peuvent aussi accueillir des voyageurs qui ont besoin de faire une halte. Ils sont même en général, heureux d’avoir quelques nouvelles du monde - mais leur seule demande est de ne pas perturber la paix des lieux.

Le culte secret du dieu des mers
C’est un culte extrêmement marginal, vieux vestige de l’avant-Dislocation. Il vénère l’ancien dieu des Mers et Océans Astyx, et prie pour le retour des anciennes étendues d’eau, qui serait pour eux un retour à la normale souhaitable. En conséquence, les Caravelles sont pour eux des abominations de la nature, car elles ne sont pas destinées à fendre les airs mais seulement les vagues. Le minage du minerai servant à faire flotter celles-ci est, de la même façon, une injure suprême, et ils militent souvent pour l’empêcher. Ils se rassemblent habituellement dans des caves ou grottes sombres, si possible près de lacs souterrains pour être au plus près de l’élément porteur de vie : l’eau. Les personnes normales savent que ce culte existe, mais voient ces cultistes comme des illuminés coincés dans le passé. Les quelques blocs contenant de l’eau salée sont des totales exceptions, guère plus qu’une curiosité locale - ce n’est pas la peine de s’y attacher davantage, l’avenir étant à présent dans l’exploration aérienne.

Pour se reconnaître entre eux, ils font un signe particulier de la main, même si ce n’est pas un élément connu du grand public.

Rejoindre le culte n'est pas chose simple. Il arrive que certaines personnes soient littéralement embrigadées, parfois dés leur enfance ; dans d'autres cas, des membres du culte peuvent approcher la "cible". Les futurs cultistes sont jugés sur leur capacité à garder le secret du culte, les mystères de ses rituels initiatiques et ses objectifs, ainsi que bien évidemment leur dévotion à Astyx.


Mariage
Pour les classes plus populaires, il est généralement admis que deux personnes du même genre peuvent vivre en concubinage même si les mariages ne sont pas encore autorisés.  Il n’y a guère qu’à Alryon où ce genre de relations fait froncer les sourcils - mais une fraction grandissante de la population nourrit du mécontentement à cet égard, jugeant les membres du parlement absolument rétrogrades.
Cependant, pour la noblesse et les dirigeants de la plupart des Cités, la pression d’avoir un héritier reste assez forte. L’idée serait que tant que  la personne concernée a des enfants qui peuvent hériter du titre - de noblesse ou de dirigeant-, elle peut voir qui elle veut. Quelques cas d’adoption de neveu ou cousin éloignés ont déjà été notés. Kymara et Tolenca, qui refusent l’idée de dynastie autocratique, accordent peu d’importance au sujet des enfants des dirigeants.

La polygamie est tout à fait admise à Jhareel. Il n’a pas été rare de voir le Calife en place être marié à plusieurs personnes en même temps. Ryoshima n’en est pas encore à ce stade d’acceptation, mais il a déjà été noté d’avoir l’empereur ou l’impératrice en place avec  sa compagne ou compagnon légitime et un concubin ou concubine à côté. Tant que la relation fonctionne et ne distrait pas le souverain de ses fonctions...

Quid de la bâtardise ?
Toutes les Cités n’ont pas la même opinion sur la bâtardise. Certaines comme Kymara et Isvall s’en moquent tant que l’enfant demeure un sujet actif de la société. Jhareel ne fait aucune discrimination. Sans vraiment les discriminer, les nobles de Ryoshima s’en méfient à cause des crises de succession que cela pourrait engendrer, et on fait tout pour les éloigner de la politique - mais on peut leur donner d'autres tâches ayant un certain prestige ou importance.. Enfin, à Alryon, ils sont une honte, un secret qu’il faut bien dissimuler. Il peut arriver que l’enfant soit envoyé discrètement dans les colonies.On préfère néanmoins, dans la majorité des Cités sauf Kymara et Tolenca, que l’enfant du dirigeant ne soit pas né hors mariage.
L’enfant peut ou non porter le nom de ses parents, selon la cité et à la discrétion de celui-ci.

Les lois de Terreciel
Voici quelques lois qui ont été adoptées de façon assez universelle. Il s’agit en règle générale de simple bon sens.

-L’esclavage est officiellement banni dans les Cinq Cités. Néanmoins, cela n’empêche pas certains de mettre un orteil sur la limite en traitant leur personnel presque aussi mal...
-Delkhir et Tolenca ont adopté le même point de vue sur l'esclavage. Nova Terra, logiquement, est farouchement contre.
-La torture est strictement interdite.
-La piraterie est sévèrement punie.
-La majorité est fixée à 18 ans. En conséquence, si un enfant est trop jeune pour diriger officiellement sa famille noble ou même sa nation, c’est le parent le plus proche qui assure la régence.
-En ce qui concerne les mariages,  se référer à l’annexe Sociétés. Il est néanmoins interdit de se marier avant l’âge de la majorité. Des fiançailles peuvent néanmoins être décidées bien avant.

Et le divertissement dans tout ça ?
Même avant la Dislocation, certains jeux se sont largement propagés, comme les échecs, venus d’Alryon.  Ryoshima possède néanmoins sa propre version, appelée shogi, qui se joue avec des pièces plates.
Les spectacles sont aussi un divertissement populaire. Les troupes de théâtre et d’opéra sont en général très appréciées. Les troupes de musiciens ou acrobates itinérants sont loin d’être rares, et remportent un certain succès.
Enfin, le sport le plus apprécié est désormais les courses de griffons et de pégases. Elles ont lieu dans un circuit autour des blocs-capitales et des blocs-périphériques les plus proches de chaque Cité. Les spectateurs sont pour l’occasion rassemblés dans des caravelles ou barques placées à des endroits stratégiques.