Mes rêves sont d'engrenages et de suie- Eglantine York

Caractéristiques physiquesUne cicatrice en étoile au milieu de son front, le résultat d'un accident en labo des années plus tôt et s'est estompé avec le temps.


 Taille/Corpulence 1m72, fine et élancée
Couleur des cheveux  Blond platine, ils en paraissent presque blancs
Couleur des yeux Gris

Aime/déteste  Les sciences dures, ses soeurs, passer des heures sur la conception de ses machines, voyager, parler en long en large et en travers de ses recherches, le chocolat chaud, avancer dans ses recherches

L'alcool, être sous-estimée, les moustiques, perdre son temps, devoir se pomponner, être limitée dans ses choix, le thé au citron, stagner dans ses recherches, être interrompue en plein travail

Qualités ou défauts  Observatrice- Calme- Impliquée- Hyper focalisée- Entêtée- Ingénieuse- Peu empathique-  Déconnectée de certaines réalités de son environnement- Tolérante- Excentrique- Dynamique- Travailleuse

Description psychologique Comment décrire Eglantine York ? Comment parler justement de ce qui se trouve derrière le regard gris et perçant de la jeune femme qui semble toujours focalisé sur quelque chose d'indicernable pour le reste du monde ?

On peut dire que ce qui caractérise principalement Eglantine c'est cela, cette focalisation détachée, l'impression de se faire transpercer jusqu'à les parties les plus intimes de son être d'un regard mais sans être vraiment vu. Un regard qui décompose et découpe votre personne, visualise et conçoit les nombreux niveau de fonctionnement de votre corps, la circulation du sang dans vos veines et artères, les battements de votre coeur, les mouvements pulmonaires, les pulsions musculaires qui vous traverse. Mais qui ne semble pas voir ou alors ne pas considérer la personne qui est au coeur de cette machinerie complexe et passionnante.

La fin justifie les moyens, voilà ce qui transparaît chez Eglantine même si elle ne l'articule pas en parole. Un manque de mesure aussi peut-être, quelque chose qui la pousse à se consacrer corps et âme à sa passion, au feu qui l'habite et l'anime. Et cette chose est la Science, la vraie la dure, celle qui permet de faire des bons déments et de s'élancer plus loin et fort qu'on ne l'aurait cru possible dans la course du Progrès. Les conséquences ? Bah, ce ne sont que des notions abstraites et négligeables, ce qui importe c'est de continuer, d'avancer encore et toujours. Eglantine, c'est la brûlure mordante du gel, les rapides sous l'épaisse couche de glace, l'éclair striant soudainement et silencieusement les chaudes nuits d'été sans s'annoncer.

Histoire Je pense que notre famille a toujours été excentrique, juste que cette excentricité s'est faite de plus en plus visible au fil des générations. Il n'y a qu'à voir l'emblème de notre famille: une licorne. Et pas une alicorne, non, pas d'ailes pour nous, une «simple» licorne. Dans un monde dominé par les cieux et les vents, nous nous sommes accrochés à l'image d'une créature éthérée mais désespérément terrestre. Si ce n'est pas un signe ça. Cependant, malgré cette annonce claire et affichée depuis les premiers jours de notre maison, c'est avec mon père que les rumeurs se sont mises à vraiment courir et que nous sommes devenus une famille de lunatiques excentriques. Causer un scandale n'est pas la chose la plus dure à faire lorsque l'on vit dans la haute et stricte société d'Alryon, et encore moins quand tous les regards sont posés sur vous en raison de votre rang. Ah oui, j'oubliais, ma famille est à la tête d'un duché d'Alryon depuis… Je ne sais plus combien de générations, je n'ai jamais eu de grand intérêt pour la généalogie, c'est plus le domaine de Fuschia que le mien.

Bref, mon père est l'instant où il est devenu évident pour tout le monde et sans qu'aucun débat ne soit possible que la famille York était… Particulière. Père avait toujours eu la réputation d'avoir des lubies et de ne pas se fondre dans la masse de la noblesse, d'être en décalage avec son monde. Je pense qu'il en a beaucoup joué et qu'il en a fait un choix délibéré, mais il a franchi le point de non-retour à partir du moment où il a rencontré notre mère. Elizabeth Miller, elle n'avait pas de titre de noblesse, elle venait des colonies et en prime… C'était une actrice. Quand nos parents nous racontaient l'histoire à mes soeurs et moi, ils disaient que cela avait été un véritable coup de foudre. Que dès l'instant où leurs regards s'étaient croisés ils avaient sû et décidé avec une volonté inébranlable qu'il n'y aurait jamais que l'autre au monde. Et effectivement, ils ont tout renversés sur leur passage, un véritable raz-de-marée inconscient de tout ce qui les entouraient jusqu'à l'autel puis leur lit conjugal. Belladona et Astrance ont souvent la remarque que c'était certainement dans l'autre ordre, mais nos parents n'y ont jamais répondu que par un éclat de rire et l'union de leurs mains alors qu'ils s'échangeaient un regard tendre. La nouvelle du mariage de William York s'est vite répandue comme une traînée de poudre, il faut dire que Père n'a jamais cherché à le cacher.

Et cela a eu de sérieuses répercussions si j'en crois Astrance. J'ai toujours su que Père et Mère n'avaient jamais eu une vie sociale extrêmement développée. Père ne s'absentait qu'en cas de nécessité extrême et s'assurait toujours de revenir le plus vite possible. Et Mère, elle, était parfaitement heureuse à gérer les finances de notre famille et les investissements commerciaux. Astrance et Fuschia reconnaissent que si du temps de notre grand-père la famille York était loin d'être miséreuse, Elizabeth York née Miller nous avait rendu richissime «pleins aux as» selon Crocus, «du pognon à ne plus savoir qu'en faire» pour paraphraser Lavande. Et enfin ce que dit toujours Astrance et fait rire mon père aux éclats «Ce que notre famille a perdu en prestige social, elle l'a gagné en or et argent. Je suppose qu'il est mon devoir de redorer notre blason autant que nos livres de comptes.»

Si les amours de nos parents furent prolifiques en terme de scandales et d'émois, elles le furent aussi pour ce qui s'agit de la progéniture. En effet, le couple ducal se rendit parents sur dix ans de douze enfants. Et pour parfaire le tableau, nous sommes toutes des soeurs, il n'y a que des demoiselles chez les enfants York. Toutes nommées par ordre alphabétique et avec des noms floraux, mélange du côté très pratique de Mère et plus poétique de Père. Ainsi on tient l'origine de la longue litanie fleurie lorsqu'on énumère chacun de nos noms.
Astrance, Belladonna, Crocus, Daphné, Eglantine, Fuschia, Giroflée, Hortensia, Iris, Jasmine, Kalanchoé et Lavande. Et en prime, il y a plusieurs grossesses multiples dans le lot, il y a deux paires de jumelles: Crocus et Daphné, ainsi que Jasmine et Kalanchoé. Et des triplés: Fuschia, Giroflée et Hortensia.

Autant vous dire que la demeure des York n'a jamais connu le calme depuis l'union de nos parents. Nous avons grandi dans une liberté presque totale, on nous laissait faire ce que nous voulions quand nous le voulions. Je pense avoir eu une enfance merveilleuse auprès de mes soeurs. Nous poussions alors comme de mauvaises herbes, nous prenions de l'espace, de la hauteur et nous nous développions selon notre bon vouloir. Nous avons eu une éducation bien loin des autres enfants nobles d'Alryon, c'est certain. Une fois que notre éducation de base était remplie, que nous savions toutes écrire, lire et compter, nos parents nous laissaient libre de nous instruire comme nous le désirions. Rien n'était en dehors des possibilités, il suffisait de demander et les ouvrages spécialisés ainsi que les tuteurs experts arrivaient aux portes de notre domaine. Et ainsi nous avons expérimenté dans ce joyeux chaos alors que les années passaient et que les nouvelles soeurs s'accumulaient.

Astrance est certainement celle qui parait la plus sage de nous toute, celle qui présente l'apparence la plus policée et qui colle le mieux à une dame d'Alryon comme il se doit. Ceux qui pense cela ne se sont jamais retrouvés à se bagarrer avec elle dans la boue, notre aînée à un regard acéré et des dents tout aussi tranchantes dont elle n'hésite pas à se servir. Elle est peut-être celle qui ressemble le plus à notre Mère, sur beaucoup d'aspect et contrairement à notre Père elle déborde d'ambition. Elle ne s'est jamais cachée auprès de nous de vouloir un jour reprendre la tête de notre duché. Normalement à la mort de Père, ce devrait être un de nos cousin qui reprendrait le titre et les terres, et le devenir de Mère et de nos soeurs non-mariées demeurant toujours ici serait laissé à son bon vouloir. Je n'ai jamais vraiment suivi qui de nos cousins devait hériter, cela ne m'intéresse pas, mais je me souviens très bien des colères furieuses d'Astrance, de sa révolte face à cette injustice. Très tôt elle a décidé de prendre les choses en main, de se donner toutes les armes possibles pour que cela n'arrive pas, jamais. Et pour ça, il lui faut jouer dans la cour d'Alryon et s'adapter à ses règles pour mieux les contourner. Dès l'instant où elle a pris cette décision, Astrance a fait en sorte de recevoir l'éducation la plus stricte possible pour avoir les manières d'une dame, et la plus poussée pour être une duchesse digne de ce nom.

Belladonna s'est passionnée très tôt pour le dessin et la peinture. Je trouve qu'elle a un excellent coup de pinceau mais je n'ai pas vraiment une âme d'artiste. Au grand désarroi de Bella, mes commentaires artistiques se limitent souvent à «c'est joli» et «m'ouaif».  Les murs de notre foyer sont couverts de ses portraits , mais aussi de paysages de sa main. Je ne la vois plus si souvent que ça, Bella. Elle est parti depuis quelques années voir le monde, ses tableaux ont beaucoup fait parler et depuis elle va de bloc en bloc, de contrat en contrat pour pratiquer son art. Nous recevons quand même des missives régulières de sa part, elle nous informe où elle se trouve, quelles sont ses prochaines perspectives et nous demande des nouvelles.

Crocus et Daphné ont aussi fait leur chemin dans le monde en dehors du duché. Crocus a passé la plus grande partie des 25 années de sa vie à travailler à créer des tenues «absolument sublimes» pour la paraphraser. Et elle ne doit pas être la seule à le penser vu qu'elle est partie à la capitale pour ouvrir son propre atelier de couture.   Durant longtemps, nos plus belles tenues ont été faites de la main de Crocus, elle y brodait les fleurs qui nous baptisaient. J'ai toujours un mouchoir fait de sa main sur moi, mon nom y est brodé au milieu d'églantines rose pâle.  Toutes mes soeurs en ont un semblable. Daphné elle, s'est consacrée à la musique, elle est devenue une joueuse hors-pair de harpe et de violoncelle. Lorsque nous organisions des spectacles plus jeunes, c'est Belladonna qui réalisait les décors, Crocus les costumes, Daphné et Hortensia performaient l'ambiance musicale et Kalanchoé dansait. Le reste d'entre nous jouait les actrices plus ou moins convaincues et talentueuses. Elle vit avec Crocus, et joue de manière professionnelle maintenant.

Fuschia s'est passionnée très tôt pour l'histoire et la généalogie, je la vois rarement quitter la bibliothèque ou lever la tête de ses livres. Une de ses passions est de réaliser des arbres généalogiques complets et remontant sur plusieurs générations. Elle connaît notre histoire familiale sur le bout des doigts, et je soupçonne fortement qu'elle en sait plus sur les faits et les accomplissements de notre grand-père que ses propres enfants. Je ne sais pas comment elle fait pour stocker et classer autant d'anecdotes dans sa tête pour ensuite être capable de les ressortir dès que l'occasion se présente. Giroflée aussi a développé une passion pour les arbres et l'étude de leurs branches, quoique d'un autre genre que son aînée. Il fallait bien que cela arrive au vu de nos noms, c'était une fatalité que tôt ou tard une d'entre nous développe un intérêt pour la botanique. Le sort a voulu que ce soit Giroflée, qui passe son temps entre la bibliothèque et les terres de notre domaine. Elle a aussi réquisitionné le jardin d'hiver afin d'y faire pousser et étudier les plantes plus exotiques qui ne s'accomoderaient pas bien du climat d'Alryon. Son grand projet du moment est de développer des cultures qui prendrait un minimum d'espace pour une production maximum. Cela intéresse beaucoup Mère. Quant à Hortensia, la petite dernière des triplés, elle s'est éloignée des considérations arborées que ce soit littéralement ou non. Elle préfère travailler sa jolie voix de rossignol, quand Daphné était encore parmi nous elles produisaient des duos musicaux qui enchantaient le monde autour. J'avoue que ce n'était pas désagréable de les entendre alors que je travaillais sur mes propres projets.

Iris elle aussi n'a jamais hésité à se salir les mains, et à les abîmer. On dit qu'on reconnaît une lady d'Alryon à ses mains blanches et délicates, Iris n'a pas des mains de lady. Elle a des mains faites pour manipuler la glaise, l'argile, le burin et le marbre, des mains solides et marquées par les efforts et la pratique assidue. Des mains qui viennent animer avec force et subtilité l'inanimé, qui sont capable de faire jaillir de la pierre la plus grossière les drapès et les voilages les plus fins et délicats. Je ne crois pas qu'Iris ait jamais exposé son travail ailleurs que chez nous, chacune de mes soeurs convient que c'est dommage et que ses oeuvres seraient certainement très prisées en dehors de nos murs. Iris hausse toujours les épaules et retourne travailler dans son petit atelier, nous savons mieux que presser une de nos soeur sur une route qu'elle n'est pas prête à prendre.

Jasmine et Kalanchoé n'auraient pas pu prendre des voies plus différentes malgré leur profonde affection mutuelle. Jasmine passe sa vie les doigts couverts d'encre, penchée sur des équations en tout genre les sourcils froncés dans des calculs complexes et longs. J'aime avoir des discussion avec elle quand nos recherches se recoupent, c'est toujours extrêmement enrichissant. Elle est persuadée que les secrets de l'univers et les réponses à toutes les questions se trouvent au coeur de la résolution d'équations et la conception de théorèmes. Je ne pense pas qu'elle ait tort. Kalanchoé elle dit avoir trouver le sens de l'univers dans le mouvement et la danse. Je ne me rappelle pas l'avoir vu un jour parfaitement immobile, il me semble qu'elle a toujours était en train de bouger, toujours avec une espèce de grace et de précision qui n'a fait que s'accentuer avec les années.

Lavande aussi n'a jamais semblé pouvoir tenir en place, mais d'une manière différente de son aînée. Notre cadette n'a pas la grace de Kalanchoé, pas lorsqu'elle est seule sur ses deux pieds, cela n'a que peu d'importance puisqu'on la voit rarement longtemps ainsi. Honnêtement je pense que Lavande n'a appris à marcher uniquement pour pouvoir s'approcher librement des écuries. Et très vite il a été presque impossible de la faire descendre des pégases.Elle est devenue une cavalière hors-pair et s'intéresse énormément à l'élevage et au dressage de ces créatures.

Quant à moi, ce qui m'a toujours animé ce sont les sciences, l'ingénierie, la création de nouvelles choses.  Je voulais disséquer le monde, savoir comment il fonctionnait dans ses moindres détails, être ensuite capable de recréer de mes mains son fonctionnement, presque le faire plier sous mes doigts et ma volonté. Effacer la limite entre la Nature et l'Humanité. Changer la face du monde tel que nous le connaissons, voilà qui serait formidable ! Ne plus être limités par nos contraintes actuelles et pouvoir s'élever plus haut encore. Mes recherches se sont portées de manière relativement récente sur les possibilité de générer de l'énergie avec la force des vents et de stocker et diffuser plus efficacement que ce qu'on peut avoir actuellement avec les voiles solaires. C'est un travail délicat et sur le long terme, je n'en suis qu'au début, mais il devrait permettre la conception de caravelles beaucoup plus rapides, la conception de modes de production énergétiques inédits. Bien sur cela demande d'expérimenter, et de concevoir des prototypes pour cela. Prototypes qui ont la fâcheuse tendance à exploser, ou autre… Je pense que c'est pour ça que Père et Mère ont autant insistés pour que je poursuive mes études et mes recherches en dehors du domaine. La dernière grange a exploser était celle de trop.

Dans le fond cette liberté de mouvement m'arrange grandement, je vais pouvoir étudier de première main les avancées et recherches des autres blocs.

Vous Ben moi c'est Charlie, j'ai 23 balais et j'ai hâte de jouer avec tout le monde !