(sephir) you're weak, that's why you lose

Caractéristiques physiques 
• porte souvent une tresse complexe, dissimulée parfois sous une épaisse capuche
• la couleur de sa peau est pratiquement la même que celle de sa chevelure
• son seul bijou : une petite barrette argentée qui lui retient les cheveux
• porte toujours des vêtements pratiques, mais toujours de bonne facture
• son style vestimentaire est plus volontiers masculin que féminin
Taille/Corpulence
179 centimètres, une silhouette longue et fine
Couleur des cheveux 
châtain clair
Couleur des yeux 
verts clairs

Aime/déteste 
• aime l'aventure, les bons amis, les soirées passées en ville, rencontrer de nouvelles personnes, explorer des terres inconnues, raconter ou entendre des anecdotes amusantes, les jolies armes brillantes, les souvenirs au coin du feu.
• déteste s'ennuyer, la campagne, les jours de pluie, boire de l'alcool, avouer qu'elle a tort (surtout si la personne en face n'est pas irréprochable), se blesser (qui aime ça d'abord ???), faire des compromis.
Qualités ou défauts
(+) curieuse, vive, libre d'esprit, optimiste, amicale, fidèle, sincère
(-) effrontée, cavalière, téméraire, râleuse, rancunière


Description psychologique
• du caractère, Sephir en a à revendre : elle n'est pas exactement têtue, car on peut la faire changer d'avis, mais elle n'est pas toujours très commode. Lorsqu'elle ne veut pas parler à quelqu'un, elle fera tout ce qu'elle peut pour l'éviter. Et elle est plutôt du genre rancunière.
• elle se plaint facilement, surtout de son travail, mais elle manque toujours de sincérité, on voit bien qu'elle n'est pas sérieuse, elle a juste l'habitude de râler facilement.
• Sephir est plutôt bonne vivante, si on exclut le fait qu'elle ne tient pas du tout l'alcool et surveille attentivement son alimentation. Elle aime se distraire, elle rit aux bonnes blagues, elle sait s'amuser dès qu'elle en a l'occasion. Beaucoup de personnes apprécient Sephir pour cet aspect de sa personnalité.
• elle aime l'aventure : la routine l'ennuie, et rien ne lui fait plus peur que de passer une vie insipide isolée du reste du monde. Une journée bien remplie comporte son lot de péripéties. Un peu casse-cou, Sephir considère que tout risque vaut la peine d'être pris, si le plaisir qu'on en retire est suffisant.
• Sephir aime les histoires : elle romance volontiers sa vie, sublime les petits moments où elle est à son avantage, et cache avec aplomb les détails honteux, ou du moins moins honorables, de son existence. Lorsqu'elle ne sait pas, elle a tendance à trouver une histoire plausible. À moins de savoir que ce qu'elle raconte n'a pas de fondement, il est parfois difficile de s'y retrouver.
• mais Sephir, c'est d'abord et avant tout quelqu'un de stable et fiable : elle est solide et il en faut beaucoup pour l'atteindre. Et même si elle n'est pas toujours agréable, ou passe pour une menteuse auprès de certains, elle effectue toujours son travail avec beaucoup de sérieux. Les personnes pour qui Sephir se prend d'affection peuvent témoigner qu'elle est une amie en or, prête à braver tous les dangers pour vous venir en aide. Elle a besoin de se connecter aux autres, même si à première vue, elle n'en a pas l'air.
• c'est peut-être dans les relations humaines que Sephir fait le plus preuve de lâcheté : courageuse en général sur le terrain, si elle doit affronter ses responsabilités auprès d'un autre être humain, elle se met à flipper. Les amis, c'est bien, mais ça ne veut pas dire qu'ils doivent tout le temps la coller.
• ce qu'elle apprécie le plus avec l'aventure, c'est l'anonymat que lui procure le fait de ne pas être connue. Sephir peut donc librement laisser s'exprimer son caractère masculin : elle vit le garçon qui est en elle lorsqu'elle se cache le visage avec sa capuche et se drape dans une cape. Sa voix étant plutôt grave pour une femme, elle paraît appropriée à un jeune homme. Sa taille l'aide également à maintenir ce rôle.

Histoire
C'est sur un bloc fertile aux vastes plaines cultivées qu'est née Sephir. Le bloc est petit, trop petit pour être qualifié de pays, et son climat un peu trop aride pour être considéré comme un oasis. Comme partout ailleurs, la pluie se fait rare en été, mais elle se fait également désirer en hiver ; sans les températures clémentes, les quelques familles qui s'y sont réfugiées auraient probablement du mal à survivre. En tout cas, elles ne roulent pas sur l'or, et se contentent de cultiver leur subsistance, qu'elles échangent avec leurs rares voisins. Un mode de vie sobre, sans chichis, qui convient parfaitement à ces âmes rudes et généreuses.
Le père de Sephir s'est sans doute retrouvé là par hasard. Il ne parle jamais trop de son ancienne vie, et comme toujours, Sephir a plus ou moins reconstitué les trous de son passé avec ses suppositions plus ou moins fantaisistes. Elle estime que Papa a eu une aventure avec une jeune dame de Jhareel - qu'elle imagine noble, pour les besoins du récit - qui n'a pas pu s'occuper d'elle. Bébé désiré, mais encombrante bouche à nourrir, voilà comme Sephir se voit au début de sa vie. Papa l'a emmenée ici parce qu'il pensait qu'elle aurait une bonne vie, loin des machinations, loin du monde, loin de tout.
C'est en tout cas la seule explication que Sephir a pu donner à sa présence sur ce bloc. Papa ne parle pas beaucoup : il a une vilaine blessure à la bouche qui l'empêche d'articuler proprement, si bien qu'il ne s'exprime jamais clairement. Sephir comprend ses intentions, mais parfois, ses paroles sont un véritable charabia, et elle en profite un peu.

De temps en temps, des marchands viennent faire escale sur le bloc. En échange d'un bon repas et de quelques vivres, ils acceptent de partager les nouvelles du monde, et parfois de leur vendre des outils. C'est probablement le moment que Sephir préfère : celui où elle entend parler du monde extérieur. L'inconnu paraît toujours incroyablement séduisant, et les innombrables dangers que les marchands rapportent ne refoidissent pas l'enthousiasme grandissant de la jeune fille. Il faut dire que sur le bloc, à part travailler, il n'y a pas grand chose à faire, autant dire qu'on s'ennuie très vite. Les autres familles sont elles aussi distantes et ennuyeuses. Coincée avec un père qui parle à peine, Sephir rêve d'aventure et de conquête.
Comme il faut s'y attendre, Papa s'y oppose avec véhémence. Il n'a pas besoin de longues phrases : il sait très bien dire "non", et même s'il se retrouvait un jour à ne plus pouvoir prononcer ce mot, ses yeux, eux, ne perdraient sans doute jamais le tranchant si particulier de ses refus. Si Sephir usait de charme sur lui, peut-être pourrait-il s'adoucir et la laisser voyager le temps d'une saison ou deux, mais elle a hérité de lui un caractère bien trempé, et refuse de plier pour une demande qu'elle considère parfaitement légitime.
Sephir a donc bien préparé son coup. Il y a ce jeune marchand, un peu niais, un peu snob, qui s'est pris d'affection pour cette jeune fille qui s'ennuie. Il accepte de la cacher dans sa caravelle lorsqu'il repart du bloc. Son aide est bien mal payée quand il se rend compte que non seulement Sephir l'évite, mais qu'elle ne mentionne jamais le coup de main qu'elle a reçue. Sans doute son aversion pour la gente féminine est nourrie de la trahison de Sephir : on dit de lui qu'il se méfie comme de la peste des femmes, et a refusé bien des mains, par peur que sa promise ne soit trop libre d'esprit.

Livrée à elle-même à Nova Terra, Sephir n'a pas d'autre choix que de se mettre en quête d'un travail. Elle enchaîne les petits boulots sans importance avant de rejoindre un groupe d'explorateurs partis répertorier les ressources naturelles de blocs périphériques. Une mission pour laquelle Sephir, née et grandie au plein air, semble faite. C'est ainsi qu'elle est devenue une mercenaire.
La vie de mercenaire, pas plus que celle d'exploratrice, n'est pas composée uniquement d'aventure, mais vivre en dehors de son bloc est déjà une aventure pour Sephir. Mais la plupart du temps, quand ils ne travaillent pas, la joyeuse troupe se livre à une exploration en bonne et due forme des bars et tavernes des cités où le groupe fait halte. Les mauvaises langues diraient qu'ils y liquident une bonne partie de leur salaire et qu'ils y passent plus de temps qu'à partir en conquête de l'univers - mais comme je vous le disais, ce sont les mauvaises langues qui parlent. Les explorateurs et mercenaires du groupe ont une descente formidable ; en comparaison, Sephir fait figure de novice, et passé son premier verre, la jeune femme s'écroule sur la table, les joues rouges et le regard vitreux. Il faut dire que Sephir ne tient pas bien l'alcool : dès la première sensation de brûlure sur sa langue et de chaleur dans son corps, elle est déjà en train de capituler, et elle ne déteste rien tant que la sensation de tête qui tourne. Pour ses collègues, ce serait sans doute source de moquerie, mais puisqu'ils finissent dans un bien sale état,  quelqu'un qui peut les dessaouler n'est finalement pas un mauvais bougre.
Entre le moment où Sephir s'écroule et celui où elle les ramasse à la petite cuiller, il s'écoule généralement quelques heures qu'elle met à profit pour explorer de fond en comble les villes. Elle en connaît désormais un paquet - plus encore que de blocs vierges découverts, mais les mauvaises langues ont la vie dure. Même si elle n'est pas aussi souvent sur le terrain qu'elle le souhaiterait, Sephir considère malgré tout mener une vie de rêve.

Il y a bien eu un incident qui a retourné l'estomac de Sephir et l'a convaincue de se faire porter pâle pour un mois ou deux, avant de se raviser subitement, car elle se serait ennuyée pendant ce temps. Papa l'a retrouvée. Il lui a envoyé une jolie et longue lettre. À force de vivre avec un père quasi muet, Sephir avait oublié qu'il lui avait appris le rudiment des lettres lorsqu'elle était petite. Papa a une jolie plume et un riche vocabulaire, ses lettres ont la délicatesse des femmes, mais Sephir reconnaîtra toujours son écriture.
De reproche, il n'y en a guère. Papa semble avoir accepté la situation : il a admirablement camouflé toute la colère qui a dû lui monter lorsqu'il a constaté l'absence de sa fille chérie. Il semble plutôt rechercher une trêve : il accepte de la laisser courir le monde, mais il aimerait qu'elle prenne la peine de lui rendre visite un jour. Il est si aimant que Sephir est à deux doigts de déchirer la lettre, convaincue sous le coup de tomber sur un traquenard.
Mais elle finit par se calmer et lui envoyer un mot lapidaire où elle promet de venir le voir lors de ses prochains congés. Congés qu'elle ne prend jamais, car elle ne veut surtout pas retourner sur son bloc. Elle a du ressentiment pour son père pour l'avoir isolée du monde pendant toutes ses jeunes années. Elle doute qu'il ait le courage de la retenir si elle devait lui rendre visite. Mais elle craint sa réaction à elle, et que toute sa résolution fonde si son paternel se montre aussi doux et prévoyant que dans sa lettre.

Vous tama, pronoms neutres, j'aime le vert, écrire en minuscule, et les livres dérangeants et grotesques.

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