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Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé]

Hirano Soma
Hirano SomaRyoshima
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Profil Académie Waverly
Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] EmptyMer 27 Mar 2024 - 10:23
Hirano Soma

Feat Taigen (Blue eyed samurai)

Âge  – 26 ans

Origines  – Fujinokawa

Groupe  – Cinq Cités

Métier  – garde impériale


Physique et mental

Caractéristiques physiques
Soma retient facilement l'œil par sa posture digne et son physique agréable. Son expression faciale est naturellement avenante, du fait d'un léger sourire qui flotte en général sur son visage: ce masque semble figé quand, prit dans ses pensées il fixe le vide, mais s'anime dès il prend intérêt pour quelque chose. Soma est en effet très, trop, expressif. La moindre de ses émotions se lit sur son visage, si bien qu'il est très mauvais menteur. Par ailleurs son nez a été cassé par le passé et il en porte toujours une légère trace.
La force brute est sa technique de combat favorite, sa puissance physique doit donc s'y accorder. Soma a développé sa musculature dès l'enfance en transportant des paniers de thé sur les pentes abruptes de son bloc natal et n'a jamais cessé de l'entretenir depuis. Il en tire, il faut le dire, une certaine vanité, et quand il n'est pas en uniforme, choisi ses vêtements avec soin pour se mettre en valeur. Toutefois, il évite toutes les occasions qui impliquerait qu'il se dénude en public: le tatouage dans son dos trahirait une ancienne vie qu'il ne voudrait divulguer pour rien au monde.

Taille/Corpulence 1m75, solidement charpenté.
Couleur des cheveux Noirs, quelques fils blancs liés à l'inquiétude.
Couleur des yeuxNoirs.

Aime/déteste
Plus que tout, il aime sa fille Harumi, âgée de quatre ans. Pour elle, il a renoncé à la plupart des choses qu'il aimait avant: l'aventure, le vin, les nuits sans sommeil à errer de par les rues à la recherche d'un duel ou d'un lit chauffé par une belle femme. Grâce à elle, il s'est toutefois découvert des intérêts d'homme d'intérieur, comme le thé sur la terrasse les soirs d'été pour veiller sur le sommeil de l'enfant; l'odeur du linge propre qu'on étend; la fierté ridicule face à un dessin objectivement affreux. Il a aussi apprit à lui transmettre ses centres d'intérêts: l'un et l'autre adorent évidemment jouer à la bagarre. En terme de loisirs, Soma aime les vêtements et surtout l'exercice physique, le sabre et les arts martiaux n'étant qu'une des expressions de ce goût général pour le sport.
Sans la détester, il garde une certaine rancœur pour la mère d'Harumi: il ne vaut mieux pas demander où se trouve la maman de cette adorable petite fille. De plus, sa nouvelle respectabilité de père de famille et de garde impérial lui inspire un certain mépris pour les ivrognes et les fêtards qui voguent dans l'existence sans objectif. Un peu sur le même mécanisme, s'il n'approuve pas la domination coloniale de Fujinokawa, il est assez reconnaissant envers l'empereur et l'institution concernant sa bonne situation pour réprouver vivement toute violence à ce sujet.


Qualités ou défauts
On ne peut pas nier sa loyauté à Soma: dès qu'il trouve un individu qu'il juge digne de son respect, il y reste attaché. En découle une immense importance des valeurs d'honnêteté, de droiture, de parole donnée et d'honneur. De toute manière incapable de mentir, sa plus petite pensée se lisant sur son visage, Soma fait contre mauvaise fortune bon cœur en bannissant loin de lui la dissimulation. Il est aussi très aimant pour ses proches, et démonstratif dans son affection, tenant à ce que son entourage se sente apprécié. Fondamentalement, il est de bonne nature: serviable, chaleureux et le plus souvent de très bonne humeur.

En revanche, comme ceux qui font de l'honneur et de la droiture leurs valeurs cardinales, Soma peut se montrer très rigide et avoir des difficultés à adopter un autre point de vue que le sien. C'est un grand émotif et faute d'avoir l'occasion d'exprimer sainement ses émotions, il peut se montrer colérique jusqu'à la violence d'où les nombreuses bagarres dans lesquelles il a été entraîné par le passé. Il est également très impulsif et peine un peu avec la discipline et les ordres, particulièrement ceux venant de quelqu'un qu'il ne respecte pas. On peut donc également lui reprocher son insolence à certaines occasions.

Description psychologique
Au fond de lui-même, Soma est perclu de regrets: ne pas regarder en arrière et s'efforcer de se pardonner ses erreurs est un combat quotidien. C'est certainement pour se distraire de ces émotions désagréables qu'il se montre si passionné dans toutes ses activités. Trouver un maître et décider fermement de le suivre au bout du monde est aussi un moyen de se rassurer. Si son destin ne lui appartient plus, il ne peut plus faire de nouvelles erreurs, ce n'est pas de sa faute si les choses se passent mal.
Toutefois, si quelqu'un ne mérite pas son respect, il ne mérite pas son obéissance. Ainsi il ne tolère les ordres de sa hiérarchie que dans la mesure où cela lui permet de rester au service de l'empereur, qui est celui à qui va sa loyauté. La source de celle-ci est probablement à chercher dans une forme d'admiration: Soma est encore assez jeune pour se rappeler ce que cela fait d'avoir dix-sept ans, il sait qu'il n'aurait pas eu une telle dignité dans pareille fonction. Il a de toute façon bien conscience qu'avec un enfant à charge, il n'a pas beaucoup d'autres choix: sa solde lui permet d'offrir une vie stable et confortable à Harumi. De toute manière, se battre est la seule chose qu'il sait faire, et garde impérial est certainement la carrière la plus honorable que puisse suivre un homme d'épée.
Hors de question, quoi qu'il arrive, de retourner suer pour une misère dans les plantations de thé de Fujinokawa. Son rapport à son bloc d'origine est complexe: bien que s'affichant comme un chauviniste acharné et partisan d'une indépendance pacifique, en douceur, son sentiment réel est de l'ordre de la mélancolie mêlée de répulsion. C'est à la fois le lieu d'un temps plus simple et l'endroit où a commencé la longue chaîne d'erreurs formant un récif sur lequel sa vie manqua de se fracasser plusieurs fois.



Histoire

La vie de votre personnage Soma est le seul fils d'un couple de cultivateurs de thé de Fujinokawa. Ses parents, des petits paysans aux revenus très modestes, étaient des gens austères et durs, qui peinaient à montrer leur affection autant qu'à nourrir leur enfant unique. On parlait peu dans le foyer Hirano, et uniquement pour des choses qui relevaient du pragmatique, on tirait fierté de ce silence des corps épuisés par le labeur. Pas de place non plus pour la culture et la réflexion: le père de Soma tirait un orgueil particulièrement étrange de ne jamais lire plus que sa comptabilité, ce qui le différenciait radicalement de ceux qu'il considérait comme oisifs, les intellectuels, les nobles, qui n'avaient jamais eu un jour dans leur vie à travailler de leurs mains pour survivre.

Soma, lui, reçu bon gré mal gré une éducation primaire, dont il sortit en sachant à peu près lire, signer de son nom et compter correctement. Sa mère venait d'une assez bonne famille, qui avait perdu une génération plus tôt toute fortune mais gardait l'espoir d'une nouvelle ascension sociale. Elle voyait son fils devenir négociant, ou petit propriétaire terrien: il fallait donc qu'il sache au moins cela. Toutefois, chaque fois qu'on ne le clouait pas à un banc pour essayer de lui faire apprendre ses tables de multiplications, le jeune garçon était dans les plantations de thé pour aider à faire vivre ses parents. D'ailleurs, dès que son adolescence commença, ce fut son unique occupation: il n'en pensa rien, chez lui réfléchir n'était pas une activité très bien vue.

Il fut rapidement assez grand et fort pour qu'on l'incite à, en plus, vendre ses bras aux exploitations voisines pour faire quelques sous supplémentaires. Le soir, Soma s'effondrait sur son lit, trop fatigué pour ne serait-ce qu'envisager qu'une autre existence était possible. De l'aube au coucher du soleil, il travaillait soit comme journalier, soit sur l'exploitation de ses parents, en fonction des besoins, sans jamais voir la rupture d'une éternelle routine qui lui donnait la sensation que toute sa vie depuis qu'il avait commencé à travailler, n'était d'une seule longue journée. Jusqu'au jour où un de ses employeurs, constatant la belle conformation de ce garçon de seize ans et son tempérament colérique mais loyal, eu l'idée de s'en faire un garde du corps.

Sa mission serait celle d'un chien de garde: il suivrait ce grand exploitant de la région dans ses voyages, pour veiller sur lui et sa cargaison. Cet homme là avait déjà toute une petite milice à son service, qui assurerait la formation du garçon, et sa paye d'apprenti garde privé serait déjà supérieur à ce qu'il gagnait comme journalier. Ses parents, encore en capacité de décider pour lui et malgré sa jeunesse, n'eurent donc pas beaucoup d'hésitation avant de quasiment vendre Soma à cet homme. Pour la première fois, le garçon se prit à réfléchir et même, à se demander ce qu'il voulait pour son avenir: son déménagement n'avait consisté qu'à porter un pauvre baluchon de ses quelques vêtements juste de l'autre côté de sa vallée natale, mais le changement était suffisant pour qu'il se retrouver à se poser la question.

Assez rapidement, Soma en arriva à la conclusion que cela lui plaisait. La petite milice du négociant en thé était constitué de jeunes hommes à peine plus âgés que lui, qui lui avaient fait un accueil rude, mais chaleureux et l'avaient élu, puisqu'il était le plus jeune, comme leur mascotte. Le dortoir était confortable, et tellement plus animé que la chaumière de ses parents, encore sans compter sur la nourriture qui était bien meilleure. Il envoyait une grande partie de l'argent qu'il gagnait à sa mère, mais le peu qu'il en conservait pour lui paraissait énorme, plus que ce qu'il parvenait à dépenser. Plus que l'art du combat, il fut séduit par l'orgueil du métier: très vite, Soma prit goût au fait d'évoluer en meute et d'inspirer l'inquiétude là où il allait.

Plus que tout, il fut saisi d'admiration pour l'homme qui leur faisait office de capitaine, une canaille d'une quarantaine d'années, très doué pour donner des apparences de raffinement à sa brutalité, qui répondait au nom de Chikara. Pour la défense de Soma, l'ensemble des gardes du marchand de thé lui vouaient un culte, y comprit les plus âgés et les plus éprouvés. C'est en suivant son exemple qu'il apprit l'ensemble des mauvaises habitudes desquelles il peinerait à se débarrasser plus tard: boire, courir les dames et se battre pour un honneur d'opérette à chaque fois que l'occasion se présentait.

Ces heureuses années, insouciantes bien que semées de brutalités subies et infligées, ne devaient pas durer longtemps. Soma avait dix-huit ans quand son petit monde de chien de garde peu considéré mais satisfait de son sort, s'écroula: le marchand de thé, trop sûr de sa propre valeur, s'était endetté et son empire de pacotille n'était depuis longtemps plus qu'un château de cartes qui s'effondra au premier souffle de vent. Une fois la faillite actée, il n'eut d'autre choix que de congédier tout ses employés, y comprit ses gardes, dispersant ainsi la meute de loups qui s'était créée à l'insu de son plein gré dans son arrière cour.

Soma ramena donc son baluchon de l'autre côté de la vallée, de retour chez ses parents, avec ses armes et les quelques sous qu'il n'avait pas dilapidés en alcool ou en filles. Sa mère s'affola de le voir au chômage, son père grommela face à ses nouveaux vêtements trop neufs à son goût. A nouveau, Soma eut l'occasion de se demander ce qu'il désirait pour lui-même, mais préféra passer les quelques mois où il fit résidence dans le nid familial à boire, tyranniser ses parents et être, de manière générale, une nuisance. Quand il s'attira, une fois de plus, des ennuis avec les autorités locales suite à une bagarre, son père, en bien peu de mots comme il en avait l'art, lui fit comprendre qu'à la prochaine incartade il serait mis à la porte.

Soma choisi de ne pas attendre: avant même la fin de la journée, il avait définitivement quitté le domicile familial et ne devait plus jamais avoir de contacts avec ses parents. L'âge et la maturité venant, il recommença à leur envoyer de l'argent, mais n'osa jamais ne serait-ce que joindre un mot pour donner des nouvelles. En attendant, installé dans une petite chambre des bas-quartiers de la ville de Fujinokawa, il vivait de petits contrats courts, escortant des hommes d'affaire honnêtes ou non, assurant la sécurité de riches marchands de passage ou réalisant des courses pour la pègre locale.

C'est dans ce contexte qu'il retrouva son ancien mentor, Chikara, qui avait formé autour de lui une petite bande composée en partie de leurs anciens camarades. N'ayant rien perdu de la fidélité naïve qu'il avait cultivé pour cet homme, Soma abandonna toute perspective d'emploi honnête pour se mettre à son service. Leur petite bande donnait principalement dans le racket de commerçants et les extorsions diverses, s'engraissant sur les dettes de jeu et les paris illégaux. Toutefois, en moins d'un an, tous les yeux étaient sur eux: on les surnommait la Meute, en raison de leur cohésion et de leur brutalité, mais s'ils étaient pour l'instant passé plus ou moins inaperçus aux yeux des autorités, les autres bandes de malfrats commençaient à les trouver encombrants.

Il était temps de quitter Fujinokawa. Ryoshima était hors de question: la bande de petites frappes trouverait forcément un plus gros poisson dans cette mare là, c'était prendre un risque inutile. La Meute se fit donc nomade, surgissant dans une ville, la plus petite et la plus vulnérable, le mieux c'était, y dévorait ce qu'elle trouvait à dévorer et la quittait sans se retourner. Soma n'avait à ce stade de sa vie presque jamais quitté Fujinokawa, sauf pour de courts voyages à Ryoshima avec son premier employeur. Le monde lui paraissait un gigantesque jardin sans maître, où il pouvait manger tous les fruits qui lui plaisaient. Son libre-arbitre dissolu dans le groupe, son appartenance définitivement marquée par le tatouage de loup qui couvrait son dos, il ne se posait jamais la question du mal qu'il pouvait faire.

On ne peut vivre éternellement ainsi sans que, tôt ou tard, se produise des incidents. Le virage eut au premier abord un visage tout à fait innocent. C'est à Delkhir qu'il se produisit: la Meute avait profité de l'immensité des steppes pour faire profil bas un temps dans un modeste caravansérail. Pour la première fois de sa vie, Soma eut des scrupules: tout commença à cause de ou grâce à Gerel, l'orpheline qui y faisait office de servante. Elle paraissait si résignée à son malheur et si éclatante de vertu malgré tout, bouillante d'une telle force, d'une telle énergie, jamais abattue sans que pourtant on ne la voit sourire à aucune occasion.

Elle réussi à l'émouvoir, sans même essayer. Soudain le monde prenait une coloration différente: combien de Gerel avait-il martyrisées faute d'être attentif au monde autour de lui? La jeune femme, elle avait exactement son âge, vingt et un ans, eut besoin d'un moment pour accepter l'idée que ce loup ne cherchait pas à la dévorer, mais l'accepta finalement dans sa vie au bout de quelques semaines. Ses sourires étaient toujours aussi rares, mais ils n'en étaient que plus précieux à récolter. Pour la première fois de sa vie, quelqu'un cherchait à lui montrer ce qu'était le bien et le mal sans le brusquer ni exiger d'explications.

Le reste de la Meute ne prêta pas attention au changement qui s'était opéré chez Soma. A présent qu'il avait les yeux ouverts, il voyait à quel point sa relation avec ces hommes était superficielle: il avait de moins en moins envie de recommencer à voyager avec eux. Toutefois, l'heure du départ fini par arriver, Chikara jugeait avoir pris tout ce qu'il y avait à prendre dans ces lieux et voulait repartir vers de nouvelles aventures. Désargenté, incapable de fonder un ménage d'autant que sa promise était peut-être encore plus pauvre que lui, il se résolu à une promesse. Il jura qu'il reviendrait dans un an, avec assez d'économies pour s'installer avec Gerel quelque part.

Toutefois, le cœur n'y était plus: Soma ne parvenait plus à s'en prendre à des innocents et refusait désormais les descentes dans les maisons-closes, par respect pour sa fiancée. Cela l'éloigna du groupe, qui lui tourna progressivement le dos. Il continuait à prendre part aux plus bénins de leurs méfaits, mais le cœur n'y était plus. C'est alors que lui vint une idée: pourquoi n'ira-t-il pas chercher l'argent où il se trouvait? Soma suggéra son plan, qui convint au reste de la Meute: en se présentant comme d'honnêtes mercenaires, ils escorteraient un convoi de marchandises pour mieux détrousser le propriétaire au retour, quand il aurait les poches pleines. Ensuite, le groupe se disperserait un temps pour mieux échapper aux conséquences.

Soma prévoyait évidemment de profiter de l'occasion pour aller chercher Gerel avec quelques mois d'avance et disparaître définitivement aux yeux de ses anciens comparses. Le contrat fut pris à Tolenca, et le plan se déroula sans accros apparents. Jusqu'à ce que Soma soit arrêté dans une petite ville portuaire, les poches pleines d'un argent qui ne lui appartenait pas: le marchand avait des relations. Fort heureusement, le vol s'était déroulé sans violence, et il s'en tira à bon compte. Il passa malgré tout deux années entières au cachot à Tolenca.

Sa seule visite fut un passage rapide de Chikara, sous un prête-nom, qui cherchait essentiellement à obtenir l'emplacement de l'endroit où Soma avait caché le pécule qu'il avait accumulé ces derniers mois. Le jeune homme céda, et en échange, obtint que son chef prévienne Gerel qu'il était retenu contre son gré. Chikara promit et Soma passa ses deux ans de prison à rêver de la vie qui l'attendait à la sortie, nommant d'avance les enfants qu'il aurait avec sa fiancée. Il sortit de tout cela diminué mais animé par un feu sacré: le meilleur était devant lui.

Bien sûr, en chemin vers Delkhir, il s'arrêta dans la taverne, tenue par un ami, qui gardait son argent et ses biens précieux. Chikara n'avait laissé qu'une liasse de reconnaissances de dettes, trop pénibles à recouvrer et avait emmené tout l'argent liquide, mais Soma n'en avait plus que faire: en voyage de noce, il emmènerait Gerel découvrir le monde et il récupèrerait ici et là, l'argent qu'on lui devait. Saut de puce par saut de puce, il parvint enfin à Delkhir quelques semaines après sa libération et un beau matin, la silhouette du caravansérail où travaillait Gerel se dessinait à l'horizon.

Première déconvenue: elle n'y vivait plus. On ne savait pas ce qu'elle était partie faire, mais elle avait quitté son emploi quelques mois après que Soma soit lui-même parti pour s'installer dans un petit village sédentaire à une journée de marche de là. Il la retrouva sans peine, et tremblant de joie, frappa à sa porte. Un homme lui ouvrit. Lui demanda ce qu'il voulait à son épouse. Soma supplia qu'on le laisse voir Gerel, qui se profila derrière son mari, une fillette d'à peine plus d'un an dans les bras.

"Prends ta fille et disparaît."

Ce furent les seuls mots qu'elle lui adressa. Elle lui fourra le bébé dans les bras et la porte claqua, laissant Soma seul dans la rue, assommé, alors que l'enfant essayait déjà d'attraper les mèches de cheveux qui dépassaient de son chignon. Immédiatement, il comprit deux choses: Chikara avait trahi sa promesse, il n'avait jamais tenté de prévenir Gerel, et désormais, même retrouver sa vie d'avant n'était plus une option. Son ami l'avait trahi, il était désormais mort à ses yeux. Le reste, ce fut une voisine qui avait eut pitié de lui et qui l'avait laissé passer la nuit dans sa grange avec le bébé qui lui expliqua.

Gerel était arrivée enceinte, expliquant qu'elle cherchait un travail plus facile que celui de servante en attendant que le père de son enfant revienne la chercher. Le temps avait passé, passé, passé. Soma ne revenait pas et désormais elle avait un enfant à charge. Aussi, elle avait fini par céder à un prétendant, et depuis lors, avait affirmé haut et fort que si le père de sa bâtarde reparaissait, elle ne voulait plus rien à voir avec lui ou avec ce qui lui appartenait. Le lendemain, Soma reprit la route, sa fille dans les bras, sans savoir où il allait à part qu'il n'avait plus rien à faire à Delkhir.

La première fois qu'on lui demanda comment s'appelait son bébé, il répondit sans même y réfléchir le nom qu'il lui avait choisi en prison, avant même de savoir qu'elle était née: Harumi. Quand on lui demanda où était sa mère, il répondit qu'il était veuf, et passa son chemin sans même écouter ce que répondit la laitière curieuse qui avait posé la question. Soma passa plusieurs mois dans le brouillard total, perdu, désorienté, errant sans savoir où il allait. Sa seule préoccupation était la survie d'Harumi: il vendit rapidement tout ce qu'il possédait, à part son sabre et les vêtements qu'il avait sur le dos, puis mendia, travailla comme journalier et même, vola pour la nourrir.

Il n'osait pas essayer de recouvrer l'argent qu'on lui devait. Les gens qui avaient signé les reconnaissances de dettes qu'il portait toujours sous ses vêtements en une liasse bien propre étaient trop dangereux et s'il lui arrivait quelque chose il n'avait aucune idée de ce qu'il adviendrait d'Harumi. Il y eut quand même de beaux moments: la petite fille fit ses premiers pas dans un champ de fleurs, trop préoccupée par l'idée d'en cueillir pour se soucier de ce qu'elle faisait. C'est à peu près cela qui permit à Soma de réaliser que l'enfant grandissait, et que les choses pouvaient changer.

Leur errance avait fini par les conduire à Ryoshima, où Soma savait qu'il pourrait trouver du travail. Toutefois, personne ne voulait d'un porte-sabre qui monte la garde avec un bébé babillant accroché en écharpe dans le dos. Il se retrouva donc à faire des petits métiers habituellement féminins, blanchisseur ou vendeur d'onigiris sur le marché. Il s'en souciait peu: cela suffisait à payer le loyer du modeste garni où il vivait avec sa fille et à la nourrir correctement. Petit à petit, il sortait du brouillard et arrivait à nouveau à voir ce qu'il y avait de beau dans la vie en l'entendant rire.

Harumi se révélait progressivement être d'un fort bon tempérament, joyeuse et intelligente, ayant prit une de ces qualités de chacun de ses deux parents. Soma lui, réalisait qu'elle était un moteur bien plus sain pour sa vie que la prochaine bagarre ou le prochain braquage. Tout n'était pas rose non plus, et il arrivait assez fréquemment que Soma se retrouve à jeûner pour être certain qu'elle ne manque de rien. Il s'efforçait toutefois de ne pas être un père comme le sien, et même le ventre creux, continuait d'inonder sa petite fille de l'affection qui lui était aussi nécessaire que la nourriture pour bien grandir.

Toutefois, Soma s'aperçu bien vite que l'occasion ne cesserait jamais de faire de larron en ce qui le concernait. Un jour de l'an de grâce 155, alors qu'il faisait tranquillement son marché, Harumi surveillée par une voisine de confiance, il aperçu du coin de l'œil un homme connu, à moins qu'il ne s'agisse d'une aubaine personnifiée. Sentant renaître en lui le mafieux de bas-étage, il suivi l'individu, qui s'était manifestement acheté une respectabilité, jusque chez lui pour reconnaître les lieux. Se précipitant à la maison, il demanda à sa voisine de garder Harumi encore quelques heures en raison d'une petite urgence.

Ensuite, il se dirigea vers sa chambre, et soulevant une planche de la cloison, se hâta de fouiller dans ses reconnaissances de dettes soigneusement conservées. Son homme était désormais un fonctionnaire impérial, qui gagnait assez bien sa vie mais n'avait pas assez d'économies pour payer la colossale somme que Soma lui avait prêté au fil des ans pour assouvir sa passion des jeux de hasard. Il n'avait toutefois pas intérêt à ce qu'il se sache que dans sa folle jeunesse, il avait accumulé une dette à trois zéros, arrondie à la décimale inférieure, sous le surnom de "Toto le Requin". En désespoir de cause, alors que Soma menaçait de repartir avec un de ses doigts et de crier sur tous les toits de quoi avait été fait sa jeunesse, il lui proposa un emploi.

Bien payé, avec des avantages et de l'avancement. Soma pesa la chose un moment, et s'aperçu rapidement que ce serait bien plus profitable sur le long terme qu'une somme certes rondelette mais qui fondrait immanquablement comme les économies ont tendance à le faire. Il conserva la reconnaissance de dettes de Toto le Requin pour assurer l'équilibre de la terreur et c'est à peu près ainsi que Soma se fit garde impérial. La simple vertu d'un salaire régulier améliora considérablement sa condition matérielle. Il eut rapidement de quoi s'installer dans une maisonnette qui disposait d'un petit jardin où Harumi pouvait jouer en toute sécurité. Cela avait l'inconvénient de l'éloigner de la voisine qui, depuis toujours s'occupait d'elle la journée en échange de quelques services, mais ce nouveau confort en valait la peine.

Soma cru sa tranquillité acquise définitivement, jusqu'à ce qu'arrive à Ryoshima le bruit de l'attentat du théâtre. Il n'avait jamais pensé à l'indépendance de son bloc natal autrement que comme une évidence, mais certainement pas comme ça. Le monde frémissait, ses supérieurs étaient inquiets, mais finalement, le quotidien de Soma n'avait pas beaucoup évolué. Les autres gardes et lui en parlaient: on murmurait pendant les gardes, on faisait des suppositions, mais au fond personne ne savait de quoi demain serait fait. Tout ce que lui retenait, c'est que sa condition s'améliorait: il réalisa que pour la première fois depuis longtemps, il avait plus d'argent que ce dont il avait besoin.

Il le mettrait de côté pour l'avenir d'Harumi bien sûr, mais il eut d'abord envie de faire quelque chose pour lui-même. Alors, un après-midi, il prit une dernière fois le chemin des bas-quartiers de Fujinokawa, chez un tatoueur qu'il connaissait bien. L'artiste fut surpris de le voir, encore plus de sa requête, mais puisque Soma pouvait payer, il n'avait pas de raisons de lui refuser.

Il en ressortit la peau tendue et cuisante, mais désormais, entre les pattes du loup grondant qui s'étalait sur son dos, un louveteau roulé en boule dormait profondément.



Vous ?

Vous On s'est déjà vus quelque part, non?


Ashikawa Takeo
Ashikawa TakeoRyoshima
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Profil Académie Waverly
Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] EmptyJeu 28 Mar 2024 - 22:11
Bonjour vous, vous êtes fort classieux 👀
On se connaît non ? Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] 1833526870

En tout cas rebievenue!! Ce que je vois de la fiche me plaît déjà beaucoup, j'ai hâte de voir le reste Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] 1833526870 Bon courage pour la rédaction !!

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Thème:
Violet Jenkins
Violet JenkinsAlryon
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Profil Académie Waverly
Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] EmptyMar 2 Avr 2024 - 16:30
Coucou ! Re-bienvenue ! J'ai hâte de découvrir la suite de ton personnage ... Et d'avoir l'honneur de le croiser !
Sam Khadra
Sam KhadraJhareel
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Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] EmptyJeu 4 Avr 2024 - 19:37
Re-bienvenue ! J'ai hâte de découvrir plus en détail l'homme que veut devenir Hirano Soma pour sa fille chérie. Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] 1f60d
Le Voyageur
Le VoyageurAdmin
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Profil Académie Waverly
Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] EmptyMar 16 Avr 2024 - 21:30
Coucou Soma !

Voilà plus de quinze jours que tu as commencé ta fiche, et je vois qu'elle n'est toujours pas terminée..Si as besoin d'un délai, n'hésite pas à le dire ; sinon à la fin de la semaine, ta fiche et ton compte seront archivés =/
Hirano Soma
Hirano SomaRyoshima
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Messages : 9
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Profil Académie Waverly
Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] EmptyJeu 18 Avr 2024 - 13:14
Bonjour capitaine!

Effectivement, il me faudrait encore une semaine au moins je pense, si c'est possible
L'Armateur
L'Armateur
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Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] EmptyJeu 18 Avr 2024 - 20:32
C'est bon pour le délai supplémentaire jusqu'au premier mai. Bon courage pour terminer ta fiche, Soma !
Le Voyageur
Le VoyageurAdmin
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Profil Académie Waverly
Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] EmptyDim 21 Avr 2024 - 20:06
Coucou I love you J'arrive donc pour une review de la fiche de ce brave Soma !

Cependant, quelques points m'embêtent un peu :

Citation :
"le père de Soma tirait un orgueil étrange du fait de ne pas savoir lire, ce qui le différenciait radicalement de ceux qu'il considérait comme oisifs, les intellectuels, les nobles, qui n'avaient jamais eu un jour dans leur vie à travailler de leurs mains pour survivre."
Ce..n'est pas trop possible. Dans l'annexe Vivre à Terreciel,il est précisé que chaque bloc un peu important/pertinent des Cinq possède sa propre école pour apprendre les bases de l'écriture/lecture/calcul/histoire de la Cité - sous-entendu, c'est obligatoire. Cela serait même plutôt honteux de ne pas connaître ces bases =/


Citation :
Jusqu'au jour où un de ses employeurs, constatant la belle conformation de ce garçon de quatorze ans et son tempérament colérique mais loyal, eu l'idée de s'en faire un garde du corps.
Dans la même annexe citée au-dessus, il est indiqué que les enfants reçoivent une éducation jusqu'à l'âge de 15 ans, donc sa disparition de l'école serait remarquée. De plus, normalement, la majorité est fixée à 18 ans ; donc si tu veux garder l'idée d'un engagement précoce, bien préciser que cela n'est pas tout à fait normal. En conséquence, il faudrait ajuster les âges pour le reste de l'histoire de Soma.

Citation :
on les surnommait la Meute, en raison de leur cohésion et de leur brutalité, mais les autres groupes de malfrats et les autorités commençaient à les trouver encombrants
Effectivement, même s'ils ont agi d'abord de manière discrète, arrive le moment où les forces de l'ordre vont finir par les repérer 👀 Donc partir était la seule solution, et ils ont eu de la chance que leur portrait ne soit pas affiché xD

Citation :
Soma cru sa tranquillité acquise définitivement, jusqu'à l'incident du théâtre quelques mois plus tard. Laisser Harumi à la garde de quelqu'un d'autre pour plus d'une poignée d'heures avait déjà été une épreuve en soit
..Donc Soma a emmené Harumi à Fujinokawa avec lui pour sa mission de protection de l'empereur ? Ca, ça me semble assez difficilement faisable, les gardes viennent avec leur paquetage/leur arme, et c'est tout =/ D'ailleurs, comment Soma se débrouille-t-il pour la garde de sa fille au quotidien ?

Citation :
Lever l'épée contre ses compatriotes
Je n'ai jamais dit d'où venaient les preneurs d'otage, mais plot twist : de tout Terreciel 👀 Du coup ça contredit un peu le passage suivant " Son efficacité ce soir là fut remarquée par ses supérieurs, et le choix qu'il avait fait en dépit du conflit de loyauté prit en compte" =/ Il faudrait trouver autre chose du coup =/

Courage pour ta fiche, et n'hésite pas à venir m'embêter pour discuter des améliorations/corrections à apporter *hug* De mon côté, j'essayerai de relire le sujet du théâtre pour voir s'il est possible d'intégrer Soma dans la narration Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] 2725240261
Hirano Soma
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Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] EmptyLun 22 Avr 2024 - 12:12
Capitaine, je suis au rapport!

Alors concernant le père de Soma j'ai changé et j'ai dit qu'il tire une fierté de ne pas lire, plutôt que de ne pas savoir lire, comme ça il garde le côté "fierté de l'imbécile" que je voulais lui donner en étant cohérent avec le lore.
Citation :
Pas de place non plus pour la culture et la réflexion: le père de Soma tirait un orgueil particulièrement étrange de ne jamais lire plus que sa comptabilité, ce qui le différenciait radicalement de ceux qu'il considérait comme oisifs, les intellectuels, les nobles, qui n'avaient jamais eu un jour dans leur vie à travailler de leurs mains pour survivre


Toujours au sujet scolaire, Soma a désormais seize ans quand il entre au service du marchand de thé, dix huit quand il fait faillite, mais j'ai pas touché au reste de la chronologie. Du coup le temps qu'il passe avec la Meute est plus court et ça donne plus de sens au fait qu'il ait pas eu d'ennuis avant.
Sur le marchand de thé, j'ai aussi insisté sur le fait que ce sont ses parents qui ont prit la décision:
Citation :
Ses parents, encore en capacité de décider pour lui et malgré sa jeunesse, n'eurent donc pas beaucoup d'hésitation avant de quasiment vendre Soma à cet homme.

Concernant la Meute, en plus de son temps d'existence plus court, j'ai écarté les autorités de ce passage là parce que j'ai bien senti que ça te chiffonnait qu'ils soient pas plus recherchés, du coup ils quittent désormais Fujinokawa à cause des autres groupes mafieux:
Citation :
Toutefois, en moins d'un an, tous les yeux étaient sur eux: on les surnommait la Meute, en raison de leur cohésion et de leur brutalité, mais s'ils étaient pour l'instant passé plus ou moins inaperçus aux yeux des autorités, les autres bandes de malfrats commençaient à les trouver encombrants.

Et donc j'ai refondu la dernière partie de son histoire comme ça pour éviter les problèmes de cohérence avec l'attentat du théâtre:
Citation :
Soma cru sa tranquillité acquise définitivement, jusqu'à ce qu'arrive à Ryoshima le bruit de l'attentat du théâtre. Il n'avait jamais pensé à l'indépendance de son bloc natal autrement que comme une évidence, mais certainement pas comme ça. Le monde frémissait, ses supérieurs étaient inquiets, mais finalement, le quotidien de Soma n'avait pas beaucoup évolué. Les autres gardes et lui en parlaient: on murmurait pendant les gardes, on faisait des suppositions, mais au fond personne ne savait de quoi demain serait fait. Tout ce que lui retenait, c'est que sa condition s'améliorait: il réalisa que pour la première fois depuis longtemps, il avait plus d'argent que ce dont il avait besoin.
J'ai aussi explicité le mode de garde d'Harumi:
Citation :
Il eut rapidement de quoi s'installer dans une maisonnette qui disposait d'un petit jardin où Harumi pouvait jouer en toute sécurité. Cela avait l'inconvénient de l'éloigner de la voisine qui, depuis toujours s'occupait d'elle la journée en échange de quelques services, mais ce nouveau confort en valait la peine.

Normalement ça devrait être bon, mais je retoucherais autant qu'il faudra!
Le Voyageur
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Hirano Soma: Pour l'empereur! [Terminé] EmptyMar 23 Avr 2024 - 21:04
Un grand merci pour tes modifications et ta bonne volonté *hug*
En conséquence..

Fiche validée !!


Félicitations, ta fiche est validée!! Bienvenue parmi nous !! Pense bien à recenser ton avatar sur ce sujet et poster ta fiche de liens. Tu peux ensuite demander des rps ou des liens ici ! Notre discord se situe par ici, si tu ne l'as pas encore rejoint !! Pense aussi à rédiger un court texte (2-3 lignes) résumant ton personnage et à l'envoyer à Takeo avec une petite image 100*100 pour le bottin des personnages !
Bon jeu !!!
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