Correspondance de soeur à soeur

Nous vous proposons ici de suivre des extraits décryptés de la correspondance parfaitement codée qu'entretiennent Rosalie Scott et Violet Jenkins.

Bonne lecture !

Citation :

Décembre 155

Rosalie, ma douce,

Comment vas-tu ? J'ai vu passer les événements de Ryoshima dans les journaux, et tu n'imagines pas à quel point je suis inquiète ! Heureusement que les Jenkins n'ont pas pu y aller du fait d'une épidémie de vomissements éruptifs ! Y étais-tu ? je sais que tu voyages beaucoup, et j’ai peur que tu y aies été blessée … Rassure-moi je t’en prie.
Autre chose: sais-tu s’ils sont des nôtres ? Et qu’en dit l’organisation ?
Un dernier point: ceux qui sont intervenus pour stopper les événements, sais-tu qui ils sont ? J’ai entendu parler de fantômes, d’armée … Rien ne fait sens, mais je me dis que tu es peut-être mieux renseignée que moi, comme toujours !

Sur d’autres plans, [...]

Je t’aime et je t’embrasse,

Mimi.

Citation :

Janvier 156

Ma soeur,

As-tu vu passer quelques pamphlets récemment ? Si tu as entendu parler de ceux autour des colonies dans une gazette alryonnaise, j’ai la fierté de t’annoncer que je suis le vieux barbon colonialiste ! Tu ne t’y attendais pas n’est-ce pas ? J’espère par ce biais réussir à ferrer un joli petit poisson fougueux … Je te tiens évidemment au courant.
En tous cas, cela occupe efficacement mon hiver. Le temps s’écoule si lentement ici, c’est absolument terrible … J’ai l’impression qu’Edmund a quelque chose derrière la tête et [...]

Tu n’imagines pas combien il me tarde de te retrouver,

Ta soeur.

Citation :

Février 156

Mon abeille préférée,

L’apprenti agitateur m’a donné rendez-vous à neuf heures samedi soir au Rose Temple. Peux-tu prévenir le groupe ? J’aimerais que quelqu’un soit là pour le réceptionner après que je l’aie cuisiné. Espérons un gardon bien frais, ma soeur !

Je te laisse ici: le temps presse, le courrier va bientôt partir et si je veux qu’il t’arrive à temps je ne dois pas traîner. Fais-moi simplement penser à te raconter la nouvelle passion des jumeaux la prochaine fois !

Ta butineuse.

Citation :

Février 156

Ma rose, ma jonquille,

J’étais si heureuse de te voir l’autre soir. Mon coeur a décollé: j’avais tant envie de te prendre contre moi. Ces rendez-vous sont si frustrants … J'aimerais pouvoir aller prendre un thé avec toi, ou même une bière. Tu me manques, rien n’est pareil sans toi ma sœur. J'aurais tout donné pour prendre la place d’Alexander et partager une soirée avec toi !
D’ailleurs, qu’en as-tu pensé ? Charmant saumon, non ? J’ai peur qu’il soit peut-être un peu trop intellectuel, et qu’il ait d’autres ambitions que les nôtres, mais dans certaines sections il serait sans doute utile, quitte à ne peut-être pas nous suivre jusqu’au bout … Et toi, quel est ton sentiment ? Et sais-tu ce qu’en ont pensé les autres ? Fait-il partie des nôtres ? Et dans quelle section ?

Dans une précédente lettre, je te parlais de la nouvelle passion des jumeaux, mais j’exagérais un peu, tu me connais. Un de leurs amis (quel lourdaud !) est le fils d’un sponsor de courses de griffons, et Percy aime beaucoup ça tu t’en doutes (dès qu’il peut dépenser de l'argent qui pourrait nourrir des dizaines de familles, il fonce évidemment … Plus le temps avance, plus les nobles me répugnent. je respirerai tellement mieux quand ils mangeront les pissenlits par la racine !). Il participe souvent, mais là, je ne sais pas comment, il a réussi à convaincre Edmund de venir avec lui et il m’ont prise avec eux, sans doute car il y a dans ces événements du beau monde qu’ils espéraient que je rencontre pour enfin me passer la bague au doigt et me voir détaler de leur domaine.
Je me suis retrouvée à discuter avec un des champions. Un homme charmant, il te plairait ! Il m’a eu l’air d’avoir beaucoup d’humour et d’être bien plus fin que ses allures de sportif pourraient laisser imaginer (et les nobles ne tentant pas de regarder plus loin que le bout de leur nez dès qu’ils imaginent que quelqu’un leur est inférieur il a dû en voir de vertes et des pas mûres !). je suis persuadée qu’il t’amuserait. Il m’a dit vouloir me présenter à ses amis, fort éloignés des nobles habituels m’a-t-il dit. Affaire à suivre.

Et toi, fleur de mon coeur, dis-moi tout de tes voyages, de tes rencontres, de tes aventures !

Je t’embrasse,

Ta fleur sauvage.

Noté en bas de la lettre, ajouté après la rédaction:

Tu ne devineras jamais: Edmund se marie ! Et pas avec n’importe qui ! Une York, leur aînée rien que ça ! Fête de fiançailles dans deux semaines, 18h, Fair Garden House, d'Alryon. Viens, je t’en prie: il y aura du monde à observer et on ne sera pas trop de deux paires d’yeux. Gros rassemblements de gens trop riches pour leur propre bien en vue !

Citation :

Février 156

Ma Véronique favorite,

J’espère que tu vas bien après la grosse fête … Ce fut une soirée plus intéressante que je ne l’aurais cru, mais bien éloignée de ce que j’avais imaginé. Dis-moi tout sur ce garçon blond qui lorgnait sur toi autant que sur ton plateau je t'en prie !! Ce chignon t’allait si bien, Rosalie, mais tu étais méconnaissable dans cet uniforme ! Tu étais si loin et si proche à la fois … Comme j’aurais voulu passer cette soirée avec toi, si tu savais ! Cela aurait été tellement plus agréable … Plus le temps passe, plus je les déteste, plus j’aimerais être près de toi.

De mon côté, je pense qu’il me faut me rapprocher de ma nouvelle belle-famille. Les York, ou au moins Astrance, cachent des choses j’en suis persuadée. Mais tout est si différent chez eux. Tu imagines, ils exposent les oeuvres de leurs filles ! Les Jenkins ne feraient jamais cela, aussi doués que quiconque puisse être … Et elles ont l’air d’avoir tant de libertés ! je les envie un peu. Et j’ai hâte de voir Edmund parmi elles, je te raconterai tout je te l’assure mais de beaux fous-rires sont en perspective j’en mettrais ma main au feu.
Sais-tu si nous avons des informations sur la princesse de Jhareel ? Où en est-elle depuis la disparition de l’aîné Blackwood ? Elle m’a semblé avoir un bien étrange comportement l’autre soir face aux Jenkins, et je me demande si je ne pourrais pas utiliser quelque chose de ce côté-ci. Edmund et Percy ont eu l’air tout aussi surpris que moi par ses présents (mais cela n’empêchera pas Percy de tenter de voler sa main j’en suis persuadée …), et ej devine derrière ceux-ci quelque chose de trouble sans réussir à mettre le doigt dessus.
Autre chose: pourrais-tu faire en sorte que quelqu’un garde un oeil sur Alexander Galloway ? Ce me semble être le nom complet d’Alexander (il s’est présenté à nous sous son identité habituelle, tu imagines ??!), et tu auras remarqué qu’il était là. Il ne m’a pas reconnue, je crois, mais Astrance nous l’a présenté comme un associé de sa famille en lien avec les colonies. Il m’avait parlé d’alliés lors de notre entretien. Si les York en font partie, cela rebat quelque peu mes cartes, et je n’ose imaginer la teneur du reste de ses alliances … D’autant qu’il m’a semblé bien connaître mon champion de courses ! Il ne reste plus qu’à je découvre qu’il connaît aussi le peintre avec qui je me suis retrouvée enfermée (il faut que je t’en dise plus à ce sujet, mais ce sera pour une prochaine missive, j’arrive à la fin de mon encre), et nous aurons en fait recruté le concierge de Terreciel !

Et toi, qu’as-tu appris ?

Je t’embrasse comme j'aurais tant voulu le faire à cette soirée,

Ton petit chardon.

PS: le traditionnel tour des blocs annuel des Jenkins se prépare. Je risque d’être plus difficile à contacter d'ici quelques temps, d’autant que j’ai cru comprendre qu’ils voulaient renforcer notre sécurité. J’espère qu’ils ne vont pas me flanquer d’une duègne , ou pire, d’un garde du corps ! Je t’envoie notre programme dès que je l’ai.

Citation :

Ma soeur,

J'ai bien reçu ta lettre et je suis si heureuse de te lire. J'avais peur que tu y sois et qu'il te soit arrivé malheur. Je me suis renseigné et nous n'y sommes pour rien. Ou alors c'est une branche dissidente dont j'ignore l'existence. Je ne suis jamais allée à Ryoshima encore. Je crois que mes manières de gardienne de cochons ne seraient pas bien vue là bas. Tu me manques. Tu me manques beaucoup. Tiens toi à l'abri. Fais attention à toi. On se voit bientôt.

Je t'aime
R.  

Citation :

Ma soeur,

t'imaginer avec une vieille barbe blanche entrain de râler bien au chaud devant un feu de cheminée m'amuse beaucoup. Si ton plan de recrutement fonctionne je serais là. Il est hors de question que tu rencontres seule un pamphléteur inconnu au bataillon. Ton esprit est si aiguisé j'en suis admirative.  Ton sourire me manque. Je pense que je vais bientôt partir de Jahreel. Je sens qu'être aussi loin de toi devient dur et puis soyons honnête j'ai plus la tronche de l'emploi sur les blocs d'Alryon ou je détonne moins dans le paysage. Ca bouge un peu dans nos rang mais pas assez pour que je puisse te raconter quoi que ce soit d'intéressant.

Je t'aime
R.

Citation :

Ma soeur,

Qu'est ce que tu nous a déniché là ?  J'ai bien peur que ce soit un brasseur de vent. Charmant soit dit en passant mais un brasseur de vent quand même. Enfin j'en ai parlé au groupe ils en discutent et reviendront vers moi je serais surement son agent de liaison. Mais tu resteras toujours mon abeille préférée.

Pour le mariage de ton frère à une York c'est quelque chose de très étonnant. Il va falloir voir tout ça de plus près je serais là je ne sais pas encore comment mais je serais là. Je pourrais te voir écraser les pieds de tous tes prétendants. En parlant de prétendant j'espère peut être un jour en avoir aussi mais c'est difficile pour moi de faire confiance. peut être ne devrait je pas rêvasser à des choses aussi futile et me contenter d'aventure à droite à gauche. Je crois que je plais mais je sais pas bien identifier quand c'est le cas. Toi qui te débrouille si bien en société tu devrais peut être m'en apprendre plus sur tout ça.

On se voit très vite

Je t'aime
R.

(Je répondrai à la dernière lettre dans un autre post quand le sujet des fiançailles aura avancé)