| Alryon ~ D'une nation d'Etats à l'état d'une Nation (PV Violet) Alexander GallowayIsvall Messages : 165 Date d'inscription : 21/01/2023
| Lun 18 Déc - 15:03 Article publié dans une gazette alryonnaise ~ auteur anonyme Nation d'Etats ou état d'une Nation Une nation d'Etats peut-elle réellement refléter l'état d'une Nation ? Nos caravelles ne cessent de sillonner le ciel, nos cités reçoivent chaque jour plus de visiteurs, les relations entre les Cinq semblent n'avoir jamais été aussi fructueuse. Et pourtant, dans les campagnes la colère gronde, deux révoltes réprimées et l'orage ne semble pas avoir quitté New Cresthill. Et comment le pourrait-il ? Les Cinq Cités forment une nation d'Etats, une alliance solide, une promesse de coopération alors comment cautionner qu'à l'intérieur des Cinq, les Etats asservissent leurs sujets ? Les colonies apportent leurs richesses, leurs ressources, la force de leurs ouvriers à une nation qui ne les reconnait pas. Si l'esclavage est interdit par les lois des Cinq comment peut-on cautionner l'exploitation d'une partie de la population ? Si les colonies ont tant de valeur pour leur Etat, comment expliquer qu'elles n'en fassent pas partie ? Dès lors qu'il y a nation et colonies, il y a dislocation. L'identité d'un Etat ne peut se faire qu'en unité de valeur. | | Violet JenkinsAlryon Messages : 70 Date d'inscription : 13/12/2023 Age : 28
| Lun 18 Déc - 16:44 Article publié, quelques jours plus tard, dans la même gazette alryonnaise - auteur anonyme Droit de réponse - L’Etat des Lieux, dénué de toute idéologie
Qu’est-ce que l’esclavage ? C’est le fait pour un groupe social d'être soumis à un régime économique et politique qui le prive de toute liberté, le contraint à exercer les fonctions économiques les plus pénibles sans autre contrepartie que le logement et la nourriture. Il faudrait donc ne jamais s’être rendu dans les colonies pour imaginer une seule seconde que c’est ce qu’on y fait ! Et de cette constatation c’est tout l'argumentaire de leur auteur qui s’effondre … Car comment croire les propos de celui qui ne connaît des colonies que ce qu’il s’en imagine ? N’écoutez pas ce polémiste ridicule, non. Les colonies sont ce qu’elles ont toujours été, ce qu’elles seront toujours: notre force, notre emblème et notre mission. Elles nous nourrissent, elles nous renforcent, et les Cinq leur apportent leur soutien, leur aide, et leurs valeurs. Combien d’enfants ont été scolarisés grâce au système éducatif des Cinq Cités ? Combien de vies ont été sauvées par les connaissances apportées ? Combien de familles locales se sont-elles enrichies ? Point d’esclavage, non, mais du travail rémunéré, au service des plus grandes pusisances de ce monde. Que pouvons-nous offrir de plus que notre force économique et nos connaissances ? La sécurité évidemment ! Faire partie des colonies des Cinq Cités c’est éloigner la guerre et les pirates … Sans cela, le système colonial serait tombé bien plus tôt: s’il est encore en place, si les colonies s’étendent, c’est bien car la majorité en est heureuse, et ce ne sont pas quelques fâcheux qui pourront remettre en cause cet état de fait. Ne nous leurrons pas: votre dévoué auteur n’ira pas prétendre que tout est parfait dans les colonies, car lui, contrairement à notre petit pamphlétaire amateur, est allé tout y voir de ses propres yeux. Évidemment, dans les colonies, il y a de la pauvreté, de la maladie. Mais n’est-ce pas partout le cas ? Les Cinq Cités sont-elles elles-mêmes un monde idéal, et auraient-elles le pouvoir de rendre le monde entier idéal ? Que nenni, et elles ne le prétendent pas ! Cessez donc vos fausses accusations, et voyez le monde tel qu’il est: vous êtes bien les seuls à voir la division là où il y a une union fédératrice. | | Alexander GallowayIsvall Messages : 165 Date d'inscription : 21/01/2023
| Ven 12 Jan - 15:57 Article publié la semaine suivante dans la même gazette alryonnaise ~auteur anonyme Droit de réponse - Du fait d'Etat à l'état de fait
Une bien intéressante réponse que nous avons eu là cher(e)s lecteurs et lectrices ! L'on peut y admirer l'apologie d'un système dans son entièreté et jusque dans ses limites. Notre cher auteur nous parle des bienfaits civilisateurs du monde colonial, vante les mérites des colonies et les richesses qu'elles apportent à nos nations et, en effet, il faut bien concéder que chacun de ces blocs est infiniment précieux. Cependant, un doute s'impose. Les colonies font la force de notre belle nation et pourtant, leurs représentants au Parlement sont aux abonnés absents. La maison mère estime-t-elle ses enfants incapables de prendre des décisions les concernant ? Dans ce cas, que font les écoles qu'elle a ouverte sur ces blocs lointains ? N'étaient-ils pas là pour former la population et l'éduquer ? N'étaient-ils pas sensés ouvrir la voie à de futures élites ? La coopération à l'extrémité d'un mousquet est intéressante mais on ne peut la qualifier de glorieuse car si coopérativité il y a, elle n'est en rien volontaire et si elle le fut un jour, il ne faut pas croire qu'elle le sera toujours. Les Cinq Cités se valorisent dans leurs alliances et leurs colonies mais pourrions nous nous interroger sur ce terme ? Une cité et ses colonies ? Dans cette simple appellation, il y a décalage. Des mots trahissant la subordination ne peuvent éternellement se cacher derrière des mensonges d'égalité et de coopération. | | Violet JenkinsAlryon Messages : 70 Date d'inscription : 13/12/2023 Age : 28
| Mar 23 Jan - 10:33 Article publié quelques jours plus tard dans la même gazette alryonnaise - auteur anonyme L’Etat en guerre, ou la paix imparfaite ?
Il est un peu aisé de ne voir des colonies que leurs défauts. Mais je vous rejoins: il serait malhonnête de n’en voir que les qualités. La représentation en est certes insuffisante: les dirigeants des colonies sont depuis bien longtemps éduqués et formés et devraient pouvoir venir au Parlement, nous nous rejoignons là-dessus; cependant, leurs revendications, ne vous en déplaise, sont de plus en plus entendues. Les colonies comptent de plus en plus dans la politique des Cinq Cités, et si votre principal argument repose sur un souci de vocabulaire, je crois pouvoir affirmer que votre démonstration est bien faible ! Mais que proposez-vous alors ? L’indépendance des colonies ? Dans ce cas, soyons clairs: c’est la guerre que vous souhaitez. Si une seule des Cinq Cités rend l’indépendance à ses colonies, elle s’affaiblira tant qu’elle n’aura plus sa place dans les Cinq, et ce changement dans la balance des pouvoirs déclenchera forcément des conflits auxquels personne ne veut être confronté. Quant à l’idée, qui doit vous trotter en tête, de rendre leur indépendance à toutes les colonies, imaginez-vous seulement le chaos que cela engendrerait ? Il est inimaginable de plonger Terreciel dans les combats et de justifier ainsi des milliers de morts. Déchirer des familles pour une volonté anarchiste est indéfendable; personne n’a envie de voir périr son enfant. Vous savez pourtant parfaitement j’en suis certaine l'issue de vos discours agitateurs, et c’est pour cela que vous choisissez d’ignorer que les colonies prospèrent, que la mortalité y recule sans cesse, et que la malnutrition également. Aucun système n’est parfait; nous pouvons simplement espérer avoir le moins imparfait possible. | | Alexander GallowayIsvall Messages : 165 Date d'inscription : 21/01/2023
| Mar 23 Jan - 17:51 Article paru une semaine après le précédent ~ auteur anonyme Envisager l'Etat de Grâce Dépendance ou indépendance, à croire que ce sont les deux faces d'une seule et unique pièce. So mmes-nous r evenus aux temps jadis ? Devons-nous demande r à Sälonom de tran cher i un enfant d'une épée pour le partager entre deux mères ? Se c omplaire dans une paix ill usoire ou mett re le monde à feu et à sang, n'existe-t-il pas une voie intermédiaire ? En toute amitié, si vous souhaitez la voir, je ne puis que vous re command er de re tirer vos oeillères. Pourquoi devrions-nous réjouir d'un peu plus écou ter nos coloni es ? joute Quelle gloire en tirer, dès le début elles auraient dû bénéficier des mêmes droits et des mêmes devoirs que leur bloc mère. Ap rès tout, leurs habitants étaient issus d'Alry on, pourquoi spolier de leurs droits des citoyens puis se complaire de leur en avoir accordé ? Il n'est en aucun cas question de guerre. Si révolution il y a c'es t par les âmes et non par les âmes. R evenons aux fondements des Cinq Cités, revenons aux valeurs d'entraide et de coopération puis enfin parlons en ter mes d'égalité ! Que New Cresthill et Alryon soient entendues en tant que Nation et Unité. La coo pération entre les Cinq a apporté paix et sécurité, pourquoi n e pas s'en inspirer ? Pourquoi vouloir écra ser en se c achant derrière des discours civilisateurs alors qu'il pourrait y avoir entente ? Les Cinq Cités ont mis en co mmun l eurs atouts et leurs richesses, elles se sont entrai dées sans se spol ier et chacune a trouvé sa place. L'éco nomie de notre Nation n e peut que bénéficier d' un tel exemple. Un système régit de façon communautaire entre un bloc et ses blocs associés a pportera contentement et sécurité à sa population. Nous parlons ici de partage des richesses et de valeurs. Si révolution il doit y avoir, il faudra lui donner le no m de Commonwealth. Note de l'éditeur : un souci d'impression malheureux, toutes nos excuses à nos lecteurs, une seconde édition devrait être réalisée. | | Violet JenkinsAlryon Messages : 70 Date d'inscription : 13/12/2023 Age : 28
| Jeu 25 Jan - 15:21 Article paru quelques jours plus tard dans la même gazette - auteur anonyme Déjouer l'état d'alerte Là où règne l’ordre, le moindre changement peut engendrer le plus grand des chaos, et vous le savez parfaitement vous qui écrivez, vous qui lisez. Quelle gerbe mettra-t-on alors sur le cercueil si bien scellé de notre beau système jusque là si bien rôdé ? Un mélange détonnant, sans doute d’amaryllis, de houx et de seringa mêlés à des cyprès. Pour ma part, j’y aurais sans doute ajouté du buis, pour sa solidité, et quelques immortelles car jamais nous ne pourrions nous remettre de cette disparition douloureuse. Et vous, mon détracteur, quel bouquet tiendriez- vous en ce jour si spécial ? Vous l'avez tant appelé de vos vœux, que je n’en doute pas, des primevères entourées de fougères pour rendre hommage à ce nouveau monde que vous espérez plus beau. Je ne pourrais que vous confier véronique et glaïeuls à porter à votre boutonnière, à condition que vous n’ignoriez pas le sang dont vous avez maculé les pétales.
Souvent, on ne voit pas les aconits qui poussent sous nos pieds, alors que l’on cherche à se libérer des pervenches qui nous étouffent … Si le système est encore là, c’est qu’il fonctionne. En le bousculant violemment, nous prenons le risque terrible de nous exposer à bien pire encore, là où un esprit réformateur pourrait, en douceur, l’améliorer encore. Vous croyez à une révolution pacifique ? Je ne peux pas même imaginer son existence. Les esprits finiront toujours par s’échauffer, et au bout du chemin, ce sont les hommes et les femmes qui peuplent Terreciel qui verront au-dessous de leurs têtes les chrysanthèmes, avant que nous ne puissions assister aux obsèques de ce système qui semble tant vous oppresser. Mais dites-vous bien: si nous étions réellement dans l’enfer de la liberté que vous décrivez, pourriez-vous ainsi publier une tribune dans une gazette de la Cité que vous critiquez si durement ? Ne sous-estimez pas le poids des mots, le poids des esprits et la puissance de la loi pour faire de Terreciel un lieu pour tous, qui serve l’intérêt général, et non une poignée minoritaire d’âmes agitées. Si la révolution des muguets n’a pas eu lieu, peut-être est-ce simplement car elle n’a pas lieu d’être.
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