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.Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada.

Shimada Akio
Shimada AkioRyoshima
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Date d'inscription : 19/11/2022
Profil Académie Waverly
.Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. EmptySam 19 Nov - 21:59
Akio Shimada

Feat Nie Huaisang — Mo Dao Zu Shi

Âge  – 23 printemps

Origines  – Ryoshima

Groupe  – Cinq Cités

Métier  – Peintre itinérant & espion


           
Physique et mental

 
Caractéristiques physiquesPour le reste du monde, rien de mémorable ni de particulièrement attractif, si ce n’est peut-être la longueur de sa chevelure semblable à une rivière de cuivre bruni. À Ryoshima, en revanche, l’on remarque tout de suite la teinte plus claire de ses iris qui l’identifie aisément comme un métis, et ce en dépit d’une physionomie d’ensemble beaucoup plus vernaculaire. Il lui manque aussi la prémolaire gauche, en bas, mais personne ne le sait puisqu’il l’a remplacée par une fausse dent.

 Taille/Corpulence Gracile. L’artiste n’a jamais été féru d’entraînements, quand son enfance placée sous le sceau des privations n’a guère permis à son corps de se développer à sa convenance. Adieu les hauteurs quatre-vingt — lui atteint déjà difficilement les soixante-dix, et la finesse de sa taille joue parfois d’ambiguïté lorsqu’il faut le genrer. Pour autant, la survie a exigé de lui une certaine endurance et une agilité qui se dessinent encore aujourd’hui dans ses jambes filiformes ou la sécheresse de sa musculature.

Couleur des cheveux Un brun aux reflets douceâtres.

Couleur des yeux Nuance de bois vert mâtinée de vieux jaune, entre feuille d’armoise et péridot.

Aime/déteste o — les paysages du couchant, tracer l’esquisse avant de peindre, l’odeur de la laque et du pétrichor, les oiseaux avec une prédilection pour les tchitrecs — appelés sankōchō — qu’il intègre à toutes ses toiles en guise de signature, obtenir puis étrenner de nouveaux pigments, le travail bien fait et la reconnaissance qui en découle, les réveils précoces lui laissant le temps d’apprécier le calme de l’aube, un bol d’ochazuke en guise de dîner, écouter des philosophes ou autres intellectuels, brosser ses cheveux, la nuque des femmes, l’ikebana, les épices de Jhareel...
x — détruire une toile, les interminables parties de shogi, les clients qui ne savent pas ce qu’ils veulent et changent d’avis trente-six fois, l’arrogance nobliarde, qu’on le sous-estime, les grands principes autour des liens de sang, l’argent, les nuits d’orage...

Qualités ou défauts Les unes réunissent à leur sommet la persévérance, l’humilité, la méticulosité et la patience. D’aucuns y rajouteront sans mal une once d’abnégation qui doit beaucoup à sa formation d’espion, là où lui-même reconnaîtra plus volontiers qu’il ne s’agit que d’un effet latent du désintérêt qu’il cultive à son égard. Sensible à la pauvreté infantile mais dénué du syndrome du sauveur, il n’hésite pas à partager ses repas avec les orphelins qu’il croise ou à les divertir un moment avec un dessin avant de poursuivre sa route, même s’il n’ira jamais se lier plus avant à quiconque. Il a d’ailleurs appris à s’accommoder de tout et ne se plaint que rarement, puisqu’il ne connaît que trop bien la misère. En somme, Akio Shimada est un personnage simple, d’une grande modestie et sans excès — des traits qu’il partage avec son Moi originel.
Les autres comptent à leurs rangs un détachement que certains qualifient de froideur, une indifférence qui touche quoi que ce soit qui ne le concerne pas — ce qu’il se garde de nier. Puisqu’il a embrasé une carrière de peintre nomade, on lui prête aussi de la frivolité, une idiotie jocrisse, voire de l’hypocrisie du fait qu’il cherche à plaire pour se rapprocher de ses clients. Or, cette façade lui convient bien de par les nombreux avantages qu’il en retire : les hautes instances autour desquelles il gravite selon ses missions se méfient souvent moins d’un benêt ou d’un artiste. En vérité, il y a aussi beaucoup de choses qu’il ignore, de sorte que ses interrogations puisent souvent dans ses propres lacunes, et à son jeu de simulacres s’entremêle inéluctablement un manque de culture. Dès lors, inutile de rappeler qu’il sonne un peu creux, un peu faux. Il le sait. Tant pis.

Description psychologique Il arrive parfois qu’Akio se demande ce qu’il serait advenu de lui s’il n’y avait pas eu l’art. La réponse n’est pas difficile : il serait mort. Oh, peut-être pas physiquement, non, encore que jusqu’à présent on pourra souligner sa veine, mais il est convaincu que, émotionnellement, il ne serait plus de ce monde depuis longtemps s’il n’avait pas eu un jour un bâtonnet de fusain pour le sauver de la déréliction. C’est que le jeune homme n’a jamais eu grande estime de lui-même non plus, et si oncques on venait à le déprécier, il ne chercherait guère à donner tort à ses détracteurs, un peu comme si ce qui touchait à sa personne lui paraissait trop insignifiant pour mériter que l’on s’y attarde ou qu’on le défende. Peut-être cet état d’esprit justifie-t-il en retour qu’il se soit investi dans ses missions d’espion : porter un masque, être quelqu’un d’autre selon les ordres envoyés par un tiers, cela le soulage d’avoir à gérer sa personnalité initiale — celle de l’ancien gamin des rues dont même la mère n’a pas voulu, ce moins-que-rien qui n’aurait pas dû exister. Être un outil au service des ambitions de son mentor lui évite de trop réfléchir. Ce caractère effacé participe par conséquent d’une tendance à la fuite dès lors que la situation ne concerne pas sa mission en cours. Se mêler des affaires des autres ? Oui, bien entendu, si Maître Zane le requiert. Sinon, inutile de s’attarder, car prudence est mère de sûreté. Et la prudence, Akio connaît, lui qui a toujours eu conscience de ses limites et de ses capacités : fanfaronner à l’instar d’une tête brûlée, très peu pour lui, puisque son travail, qu’il soit officiel ou officieux, en appelle au plus grand sérieux. Aussi le voit-on rarement sourire, bien qu’il aborde au jour le jour un air serein pour mieux tromper qui de droit. Et la mécanique bien huilée pourrait continuer ainsi durant des décennies, cette existence de faux-vrai-peintre itinérant est probablement tout ce dont il aurait pu rêver, s’il ne s’était installé un infime grain de sable dans les rouages de cette marionnette, trois fois rien, juste une question d’anodine apparence :
Qu’est-ce que j’en pense, moi ?

Histoire

 
HistoireIl n’y a pas grand-chose à en conter, avouerait-il d’un haussement d’épaules, les prunelles à peine troubles, un brin évasives. C’est surtout qu’il n’a pas envie de s’en souvenir, lui qui n’a jamais réussi à oublier.

Son existence débute dans l’arrière-boutique d’une petite épicerie engoncée en périphérie de la Cité, le genre de magasin poupée-russe où l’on trouve de tout en petite quantité et de mauvaise qualité, on y travaille sans repos et tout le quartier y passe comme à un carrefour, c’est quasiment l’extension d’une pièce à vivre à l’échelle du pâté de maisons, tellement de monde va et vient qu’il n’est pas surprenant que personne ne connaisse l’identité du père d’Akio — encore moins sa mère — et que, jusqu’à ses trois ans, il ait été porté par des centaines de mains différentes. Certaines n’étaient pas toujours attentionnées, il va sans dire, entre les règlements de compte entre apothicaires, les va-nu-pieds du coin de la rue qui s’amusent d’appâter un bambin à coups de lamelles de poisson frites, les quelques pères auto-proclamés qui préfèreraient faire disparaître les preuves, quand l’environnement lui-même semblait un danger de tous les instants à cause des marchandises amassées en équilibre précaire, des denrées sensibles laissées à portée des petites paumes curieuses, de la négligence patente de cette mère à moitié incompétente. À l’époque, Akio ne s’appelle pas Akio, chacun y va de son surnom, il apprend à marcher en se tenant au chien bâtard qui garde la boutique, à parler en écoutant les clients en train de siroter leur thé sur le banc à côté de la porte, à compter avec les pièces déposées dans la coupelle fendue sur le comptoir ; à son âge l’école n’est pas la priorité, de toute manière elle se situe trop loin pour que quelqu’un prenne la peine de l’y emmener, non, il est mieux posé dans le panier du chien à côté de l’entrée, là au moins on sait où il est. Cette vie-là est si dense, si agitée, le petiot ne comprend pas tout des caresses ou des taloches qu’on lui adresse, mais pour sûr il ne laisse personne indifférent.

Et puis, en une phrase, tout s’arrête.

Lui n’aurait guère pu le voir venir — pourtant cela jasait beaucoup depuis longtemps, sa mère avait toujours été jolie comme un lotus, d’une délicatesse florale dont il avait hérité, elle faisait le ravissement des clients alors on lui pardonnait n’importe quoi, même d’avoir eu un enfant avant le mariage et la majorité —, du bas de ses quatre pommes les mots l’avaient écrasé sans qu’il en saisisse le sens, un aveu bancal débutant par « ...une chance comme ça n’arrive qu’une fois dans une vie... » à moitié délité au fil des années, le souvenir est flou, le sentiment aussi, les paroles se sont étiolées, « ...oui, c’est maintenant ou jamais, je dois la saisir... » et encore aujourd’hui il ne se rappelle vraiment que de la fin : « …et pour ça, il faut que tu n’existes plus. »
Avec qui est-elle partie ce jour-là ? Quel éphèbe aux promesses pleines de désillusions, quelle âme charitable le temps d’une aventure, le temps qu’elle réalise qu’elle ne sera jamais spéciale dans ces yeux où elle s’est voluptueusement noyée ? Akio ne sait pas. S’il avait su, en aurait-il nourri quelque instinct de vengeance, une colère éruptive à l’attention de sa génitrice comme de son amant ? Même pas. À force d’avoir grandi dans un maelström, de glisser de bras en bras selon les horaires, les pauses, les imprévus, de mûrir sans repères fixes, il a développé une étrange résistance à l’abandon et sa propre mère n’échappe pas à ce principe. Ces mots qu’elle lui livre comme ultime aveu sur le perron d’un orphelinat improvisé, en revanche, demeureront à jamais cloués au-dessus des portes de sa mémoire.

Ici démarre la deuxième vie d’Akio.
Au tumulte de la boutique succède le calme lugubre de l’établissement où silence et obéissance sont les maîtres mots — et les punitions, l’unique réponse. Avec d’autres enfants d’âges différents, il tente de se plier aux contraintes pour mieux esquiver les répressions, s’oblige à ramper pour ne pas attirer l’attention des matrones et n’espère même pas être sorti de là par un couple en quête d’un serviteur gratuit. L’unique occasion où il lui est permis de se soustraire à la surveillance de ces geôlières d’un autre genre, c’est pendant les jours d’école lorsqu’il est envoyé faire ses classes avec ses camarades d’infortune ; il s’y rend, certes, mais combien de fois se sera-t-il sauvé en douce avant d’en franchir le seuil, profitant de l’aubaine pour vagabonder dans les rues de la Cité loin des corrections — et tant pis s’il en récolte de plus dures au moment de revenir au bercail, la liberté en vaut le coup de sandale. Autour de lui on dit qu’il est déjà perdu, que ne l’attend qu’une existence de paria, car il n’a guère que ses yeux pâles pour trésors, la puissance physique n’est pas son fort, ce n’est là que la plus pure des évidences. Alors il fuit, encore et toujours. Les fugues deviennent son seul mode d’expression, l’ultime moyen de se tracer un horizon, les heures à errer dans la ville se transforment parfois en jours, il flâne sans ambition, sans expectative, il ne cherche rien qu’à échapper aux remontrances des trois gardiennes toujours promptes à le sermonner, à lui couper les cheveux, à le submerger de corvées — ah ça c’est sûr, en moins d’un an le voici capable de tenir un foyer, mais encore faudrait-il en avoir un. Akio fuit. Ses plus jeunes camarades trouvent parfois des familles endeuillées, ils partent servir de substituts et plus jamais ne seront-ils revus ; les plus âgés se révoltent davantage, certains disparaissent sans que personne ne s’embête à les pleurer. Akio, lui, reste. Et se met à dessiner. À la brindille dans la terre des sentiers, au charbon sur les paravents de papier, à la pulpe de fruits sur les habits. Rien d’autre au monde ne lui offrira ce sentiment d’évasion intense, rien d’autre ne trahira plus éloquemment la liberté prisonnière au fond de ses entrailles.
Six ans plus tard, il est toujours là. Sa chevelure nargue les gardiennes en claquant sur ses fesses lorsqu’il se dérobe à leur balai, exhibant sous leurs narines moutardées l’encrier qu’il vient d’emprunter à leur insu dans le bureau avant de bondir dans la cour ouverte avec un léger rire. Maintenant qu’il frôle l’adolescence, les petits le prennent pour modèle au grand dam des madonnes, on le surnomme Hana la mauvaise graine, et puisqu’il n’est plus le bienvenu à l’orphelinat il n’y retourne que pour chaparder dans les réserves les instruments dont il a besoin pour peindre — ou autre bricole qu’il lui prend de chiper en guise de trophée. Au cours des années on lui a souhaité toutes les morts possibles, son sang maudit sur cent soixante-dix générations, néanmoins les habitants qui lui sont coutumiers ne peuvent que reconnaître que son irrespect ne se double d’aucune agressivité et que, bien qu’un brin rustique, son langage n’a fleuri que dans les champs de courtoisie. On ne pourra lui retirer cela. C’est d’ailleurs tout ce qu’il possède, quelque part, dans son univers étriqué coloré à gros traits.


De prime abord, il ne s’agit que d’une silhouette parmi la foule d’une rue commerçante. Elle ne représente nulle menace, de loin comme de près : un homme au kimono vert de piètre facture, les chevilles maigres et la coiffure grisaillante, sa bourse accrochée au flanc par une simple ceinture de corde. Un repas facile, en somme. Hana ne songe pas à mal, au-delà de son estomac, elle n’agit pas par pur instinct de prédation mais juste par faim, par nécessité ponctuelle. Preste est l’attaque. Rodée la subtilisation. En quelques secondes, le voleur s’efface à l’extrémité de l’avenue, la paume lourde de pièces et le pas aérien jusqu’au quartier prochain... où la stupeur le cloue au sol. En lieu et place de la monnaie, un amas de fragments de métal sans valeur qui paraît narguer l’adolescent du fond de l’aumônière, le déjeuner envolé avec la satisfaction qui se brise à ses pieds. Quel genre de blague est-ce donc ?
« Parce que vous pensiez réellement que je me promenais avec ma fortune visible à la portée du premier rapineur ? L’on n’est jamais à l’abri d’un vaurien sans scrupule... »
Le timbre le fait sursauter. L’apparition le pétrifie. Son larcin se voulait si discret qu’il ne s’attendait pas à revoir sa victime au détour d’une allée — quoiqu’à y réfléchir, cette rencontre ne semble aucunement anodine, pas plus que le ton de cet homme dans la fleur de l’âge et au regard doux-perçant.
« C’est ça, que tu veux ? », poursuit-il en présentant une bourse en tous points similaires à celle qu’Hana se retient de jeter dans le ruisseau le plus proche. « D’ordinaire, les voleurs de rue sont plus grossiers, et crois-moi que j’en connais, mais ta dextérité ne relève pas de leurs coutumes... Où as-tu appris ces manières ? »
Le garçon ne répond rien. Fronce le nez, sur la défensive. Il devrait bouger, filer sans exiger son reste, or quelque chose agrippe son attention et le maintient là, raide, méfiant, curieux surtout face à cet adulte lui témoigne un intérêt d’un genre tout particulier, inoffensif, auquel il ne sait quoi opposer sinon l’incrédulité la plus féroce.
« Tu ne veux rien dire ? Cela ne fait rien ; j’en connais déjà suffisamment sur toi, Hana la mauvaise graine. » L’interpelé se braque d’un cran davantage à ce sobriquet qu’il n’a pourtant pas donné. « Eh quoi, ne sois pas si surpris : tout savoir sur tout le monde est en quelque sorte... mon gagne-pain. Mais je ne te veux aucun mal.
Alors qu’est-ce que vous voulez ? », parvient-il finalement à répliquer, un soupçon moins rude qu’il ne l’envisageait.
L’autre fait mine de réfléchir, puis sourit. Une risette aussi épaisse qu’une liasse de sous-entendus.
« J’ai encore beaucoup de travail dans les parages. Mais le problème, vois-tu, c’est que l’on commence à m’y connaître un peu trop... je dois donc disparaître... poursuivre mes affaires ailleurs, si tu préfères. Si tu m’accompagnes, je t’expliquerai pourquoi. Et te paierai le déjeuner, à titre de dédommagement. Tu n’es pas obligé d’accepter. »
Il ne fallut pas plus d’une minute à Hana pour jauger les conséquences de sa décision. Dans sa caboche trop puérile, le monde s’arrête à un estomac repu et, tout assuré qu’il est de pouvoir courir plus vite que cet étrange énergumène, il se dit qu’il n’aura qu’à filer dès qu’il en aura le goût.
Il y eut un repas.
S’ensuivirent des milliers d’autres.

Celui qui se faisait appeler Maître Zane invita Akio hors de la Cité, puis, de là, l’emmena partout à Ryoshima durant neuf années. Il lui fit ainsi découvrir non seulement l’île tout entière et sa géographie, mais avant tout son histoire et celle de Terreciel, ne tarissant pas d’anecdotes sur tel village connu pour ses plantations de thé, telle rivière à la réputation malheureuse, telle route appréciée des bandits pour ses méandres montagneux, telle auberge concoctant les meilleurs ochazuke du pays, lui enseignant aussi l’alryonais, le jhareelais de même que des notions d’isvallien et de kymarais, l’instruisant en particulier des règles de savoir-vivre de son pays comme de ses principes les plus délicats. Ces neuf ans ne furent pas de trop pour rattraper le gouffre intellectuel qui s’était creusé chez l’adolescent, lequel malgré ses efforts sut jamais vraiment rivaliser avec la logique tactique et la finesse d’analyse de son mentor — et qu’il ignorât pendant longtemps la véritable identité de ce dernier ne le dérangea pas outre mesure. Au nombre de leurs ressemblances, il y avait ce passé lointain sur lequel ils refusaient de s’appesantir, cette absence d’attaches sentimentales, la discrétion de leur pas ; la pluie autant que le soleil les réjouissait et ils ne craignaient ni la nuit ni le lendemain, en ce qu’ils remettaient leur destin par-delà le ciel, au bon gré du divin. Quant à leurs différences, elles ne vinrent jamais écorcher leur relation du fait qu’ils les respectaient autant que leurs propres défauts. Par ailleurs, Zane apprit à Akio les arts de la conversation et de l’apparence, comment reconnaître les mensonges et obtenir des faveurs, il lui apprit la douleur et comment la masquer, le plaisir et comment s’en garder, lui enseigna ses ruses et ses sournoiseries, ses accents mielleux et ses flatteries. Devenu adulte, le garçon farouche imitait désormais n’importe quel homme du monde, et quiconque dans la Cité aurait failli à déceler chez lui l’ombre de Hana — de la mauvaise graine avait finalement fleuri cet arbrisseau solide et raffiné à la fois. Avec, toujours plus profondément gravé dans son bois au fil des années, les ambitions de Zane vis-à-vis des hautes autorités ryoshimaises.
L’unique talent que le maître n’eut aucune raison d’enseigner à son disciple relève de l’évidence, tant Akio continua de s’y consacrer avec un engouement rare : la peinture.

Lorsqu’il remit le pied dans la Cité après cette quasi décennie de voyages, Hana avait vingt ans, les cheveux jusqu’à l’arrière du genou, une jeune mule pour bête de somme — appelée Umi — et une mission bien précise. Dorénavant il s’introduisait sous le nom d’Akio Shimada, emprunt suggéré par son maître avec qui il commença à entretenir une correspondance secrète puisqu’il savait que, où qu’il aille, le monde entier s’était transformé en danger et que les ennemis fourmillaient alentour, prompts à tirer profit du plus bref instant de relâchement. Il prit ainsi l’habitude de dissimuler les informations récupérées dans la tigre creuse de ses pinceaux, d’user de poison qu’il déposait dans sa fausse dent, de jouer les artistes en vue de soutenir les plans de Zane. Le rôle lui allait à merveille ; c’était presque comme s’il n’avait pas besoin de feindre quoi que ce soit, car selon la maxime de son mentor, « il n’existe qu’un seul déguisement indétectable : le naturel ».
Parce qu’au fond, il est sans doute né pour cela.


Vous ?

Vous Bonjour, bonsoir ~
J’arrive ici vous voler un prédef’ et direct je change son avatar, perfide que je suis... oups. Mon pseudo le plus courant est Chry’, mais si vous en préférez d’autres, faites-vous plaisir. Anaiya m’a fait du gringue lors de l’IF XV et je me suis dit que je n’avais pas encore assez de personnages à l’enfance hypra drama donc pourquoi pas un de plus ? — non, c’est faux. Hum.
J’espère que cette version du personnage vous conviendra <3



Ashikawa Takeo
Ashikawa TakeoRyoshima
Messages : 145
Date d'inscription : 24/07/2022
Age : 31
Profil Académie Waverly
.Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. EmptySam 19 Nov - 22:21
Akio Shimada a écrit:
Anaiya m’a fait du gringue lors de l’IF XV

Encore une victime de l'Interforum ! .Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. 1833526870
j'ose pas imaginer si un jour Terreciel fait partie des participants..ouh boi

Sinon coucou toi, on se connaît .Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. 1833526870 .Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. 1833526870

Je suis heureuse de voir encore un ptit prédef pris, héhéhé ! Et pour les changements d'avatar, tant qu'on m'en parle avant, je ne dis rien I love you

..Blague à part, je suis content (oui, je parle en tant que mon perso là /PAN/) d'accueillir un autre ressortissant de la grande nation de Ryoshima .Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. 2527971857:

N'oublie pas de signaler ici https://chroniques-terreciel.forumactif.com/t36-prevenir-que-sa-fiche-est-terminee quand ta fiche sera finie, même si elle a l'air déjà plutôt avancée o/

_________________
Thème:
Silje Aröndottir
Silje AröndottirIsvall
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.Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. EmptySam 19 Nov - 22:35
Heyyyyy

Bienvenue à toi !
Je comprends, elle m'a fait du gringue aussi la coquine, tu verras on va super bien s'entendre, on est tous adorable !

Si jamais tu cherches un lien Ryoshimais pour tes retours au pays, Silje sera ravie de t'accueillir pour prendre des leçons de peinture huhu
Shimada Akio
Shimada AkioRyoshima
Messages : 126
Date d'inscription : 19/11/2022
Profil Académie Waverly
.Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. EmptyDim 20 Nov - 9:23
Ouh, merci beaucoup à vous deux >///<
(Terreciel, le forum-taupe, ses membres sont partout chez les autres...)

Je ne mentirai pas en disant que j'aime les prédefs ; celui-ci a même une belle marge de développement, puis merci encore d'avoir autorisé l'avatar de Huaisang – mon chouchou uwu

Et carrément, Silje, avec grand plaisir !!
Cette idée est à la fois si douce et une véritable aubaine pour notre espion, la la la, donc cent fois oui !
Anonymous
InvitéInvité
Profil Académie Waverly
.Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. EmptyDim 20 Nov - 11:04
Bienvenue parmi nous .Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. 2725240261 C'est cool, Ryoshima grandit en ce moment ! J'espère que tu te plairas par ici !
Le Voyageur
Le VoyageurAdmin
Messages : 226
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Profil Académie Waverly
.Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. EmptyDim 20 Nov - 11:44
Tu as signalé ta fiche comme terminée, il est donc temps de passer avec mes gros sabots d'admin .Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. 1833526870

Alors déjà que dire que ton style est absolument magnifique mais dois-je être surprise vu que ce que j'avais déjà vu sur un certain forum never forget Papy Sensass Sansar :  absolument pas. Still, je ne pouvais pas ne pas faire une remarque dessus .Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. 2725240261 .Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. 2725240261

J'avoue être aussi surprise de la direction dans laquelle tu es partie pour Akio parce que ce n'est absolument pas ce que j'avais en tête au début (j'avais en tête un personnage très sérieux au départ because I love drama okay) mais je suis très fan de ce que tu en as fait !

Alors les cheveux longs c'est le bien. *secoue sa chevelure de princesse Disney/héros de wuxia/xianxia*

Je ne reviens pas sur physique/caractère, tout est 👌  et l'histoire est admirablement drama et logique et perfect et pas si longue que je croyais, c'était très fluide donc j'ai pas vu le temps passer o/

Il y a juste un mini-détail sur lequel j'aimerais revenir pour être sûre qu'on soit sur la même longueur d'ondes, vraiment pas grand-chose: en théorie, chaque enfant des Cinq Cités a droit à une éducation.

Je m'auto-cite :
Le tyran admin a écrit:
Chaque bloc des Cinq Cités (et leurs colonies) un tant soit peu important  en terme de population dispose d’une école pour apprendre au moins les bases de la lecture, du calcul et de l’histoire de la nation d’origine aux enfants des classes populaires.

Après, vu le milieu dans lequel il a grandi, avec cet orphelinat improvisé..je doute que les propriétaires aient eu ça en priorité..peut-être même qu'ils l'ont privé d'éducation vu qu'apparemment ils avaient une dent contre lui (sale, mais envisageable ?)... A toi de voir Very Happy

Dés que tu auras éclairé ma lanterne, je pourrais te valider I love you
Shimada Akio
Shimada AkioRyoshima
Messages : 126
Date d'inscription : 19/11/2022
Profil Académie Waverly
.Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. EmptyDim 20 Nov - 19:19
Merci beaucoup pour ton message, Adelheid ! Je ne doute pas en effet que le coin est aussi agréable que convivial n_n

Pour toi, Voyageur, reçois d’abord ces paillettes pour tes gentils mots ; je suis rassuré que l’orientation prise ne te déplaise pas et que tu y trouves ton compte aussi !! .Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. 2725240261

Comme discuté un peu plus tôt, l’école pour indigents est un détail que j’avais relu trop tard, mais qui a son importance, aussi ai-je remanié certains passages pour que l’on comprenne que — soit Akio n’a pas été à l’école dans sa prime enfance parce qu’on ne souciait pas assez de ça et que les trajets étaient trop contraignants pour ce qui lui servait de famille — soit, à partir de l’orphelinat, il l’a utilisée de temps à autres comme prétexte pour ne pas rester là-bas, mais sautait plus souvent les classes en faisant mine de rentrer dans l’établissement avant de se faufiler ailleurs. Pour que ce soit plus simple à relire, voici les deux passages réécrits :

— À l’époque, Akio ne s’appelle pas Akio, chacun y va de son surnom, il apprend à marcher en se tenant au chien bâtard qui garde la boutique, à parler en écoutant les clients en train de siroter leur thé sur le banc à côté de la porte, à compter avec les pièces déposées dans la coupelle fendue sur le comptoir ; à son âge l’école n’est pas la priorité, de toute manière elle se situe trop loin pour que quelqu’un prenne la peine de l’y emmener, non, il est mieux posé dans le panier du chien à côté de l’entrée, là au moins on sait où il est. Cette vie-là est si dense, si agitée, le petiot ne comprend pas tout des caresses ou des taloches qu’on lui adresse, mais pour sûr il ne laisse personne indifférent.

— L’unique occasion où il lui est permis de se soustraire à la surveillance de ces geôlières d’un autre genre, c’est pendant les jours d’école lorsqu’il est envoyé faire ses classes avec ses camarades d’infortune ; il s’y rend, certes, mais combien de fois se sera-t-il sauvé en douce avant d’en franchir le seuil, profitant de l’aubaine pour vagabonder dans les rues de la Cité loin des corrections — et tant pis s’il en récolte de plus dures au moment de revenir au bercail, la liberté en vaut le coup de sandale. Autour de lui on dit qu’il est déjà perdu, que ne l’attend qu’une existence de paria […]


On va donc dire qu’il a un peu été à l’école, mais le gros de son enseignement arrive plus tard avec Zane, si cela est recevable ? 
Le Voyageur
Le VoyageurAdmin
Messages : 226
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Profil Académie Waverly
.Oh, to wish I'd never have to find myself | Akio Shimada. EmptyDim 20 Nov - 19:27
Et c'est tout bon pour moi =3

Fiche validée !!


Félicitations, ta fiche est validée!!   Bienvenue parmi nous !! Pense bien à recenser ton avatar sur ce sujet et poster ta fiche de liens. Tu peux ensuite demander des rps ou des liens ici !  Notre discord se situe par ici, si tu ne l'as pas encore rejoint !! Pense aussi à rédiger un court texte (2-3 lignes) résumant ton personnage et à l'envoyer à Takeo avec une petite image 100*100 pour le bottin des personnages  !
Bon jeu !!!
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